Opération séduction pour Intel. Pour la première fois en douze ans de salon, l'américain occupe cette semaine un stand au salon Ceatec de Tokyo. Situé dans le même hall que celui utilisé par les fleurons de l'électronique grand public locale (Sony, Sharp, Toshiba, Panasonic et consorts), il permet à Intel de mettre en scène différents scénarios d'usage associés aux nouvelles technologies. Bras robotique de soutien aux personnes âgées, communications unifiées ou enseignement sur support numérique, chacune des démonstrations installées sur son stand sert le même propos sous-jacent : nos processeurs ne seraient rien sans votre capacité à développer les produits qui en exploitent la puissance au quotidien.
Présent pour l'ouverture du salon, le président d'Intel Japon, Kaz Yoshida, n'a eu de cesse de souligner la capacité d'innovation de l'industrie japonaise lors d'une conférence de presse. De façon plus prosaïque, il a en suite défendu l'idée selon laquelle cette accélération des usages numériques ne pouvait se satisfaire de produits et de processeurs peu performants tels qu'on en trouve dans les netbooks... ou dans les tablettes et smartphones, en dépit de leurs performances toujours plus importantes. Aiguillé par les questions des journalistes, il en arrive rapidement à ce qui constitue l'un des sujets du moment pour Intel : l'arrivée sur le marché des « ultrabooks », le terme marketing qui correspond à des machines très fines, légères (entre 1 et 1,5 Kg) et abordables, puisque leur prix doit graviter aux alentours du millier de dollars.
Les premiers exemplaires d'ultrabooks mis au point par ses partenaires occupent d'ailleurs une place de choix sur son stand. Quatre principaux modèles y sont présentés. Le plus visible est aussi le seul modèle japonais : le Dynabook R631 de Toshiba, que le marché européen connaitra d'ici la fin de l'année sous la référence Portégé Z830. Les trois autres, ironiquement, ne proviennent pas de l'archipel nippon mais de pays voisins. Ainsi l'Asus X31 et l'Acer S3 viennent de Taïwan, alors que le Lenovo S300 débarque de Chine.
Il faut dire que si Taïwan ou la Corée du Sud (Samsung et LG) ont emboité le pas sans sourciller à la démarche de l'Ultrabook, les acteurs japonais de l'univers PC autres que Toshiba se sont quant à eux montrés plus réticents. Sony, grand spécialiste de l'ultraportable haut de gamme, n'a pour l'instant pas pris le parti de galvauder ses références luxueuses en alignant à leurs côtés des ultrabooks bon marché. Le japonais avait d'ailleurs refusé de la même façon de monter dans le train du netbook, préférant miser sur des machines plus élitistes et, partant, beaucoup plus chères. Panasonic, qui alimente bon nombre de professionnels avec ses ordinateurs ultraportables un brin massifs mais très robustes, n'a quant à lui jamais fait mine de s'y intéresser.
De leur côté, les visiteurs du Ceatec semblent avoir apprécié les lignes effilées des premiers représentants de la famille « ultrabook ». La vidéo ci-dessous fait rapidement le tour des Lenovo S300, Acer S3, Asus X31 et Toshiba Z830 évoqués plus haut.