Des chercheurs du MIT ont mis au point une imprimante 3D capable de produire des objets en verre. Ce nouveau dispositif pourrait servir à fabriquer des éléments à grande échelle, notamment pour les secteurs de la construction ou de la décoration.
Si l'impression 3D, ou fabrication additive, révolutionne petit à petit les usages, elle n'était généralement associée qu'à certaines matières comme le plastique ou le métal. Mais cinq chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont montré qu'il était possible de s'en servir sur du verre.
Un contrôle minutieux de la température du verre en fusion
En réalité, G3DP2, la machine mise au point par les scientifiques, est une amélioration de celle qu'ils avaient élaborée quelques années auparavant (G3DP). Son principe : chauffer le verre dans un four, afin de le rendre plus malléable. Ce verre en fusion passe ensuite dans une buse d'impression résistant à de très hautes températures, pour se fluidifier et être déposé par couches successives.Le problème de ce premier système était qu'il engendrait des écarts entre le design prévu de l'objet et le résultat obtenu. Pour éviter ces anomalies, les chercheurs ont doté leur création d'un système de contrôle de la chaleur sur trois zones, pour maîtriser précisément la température. Ils contrôlent ainsi l'évolution de la matière, de son passage à l'état de verre en fusion à son refroidissement final, en prenant soin qu'aucune impureté ne se glisse lors de la cristallisation.
Des objets en verre plus précis
Avec ce système, couplé à un dispositif de contrôle du mouvement sur quatre axes, les scientifiques sont parvenus à améliorer significativement la précision et la fiabilité de leur fabrication. L'imprimante G3DP2 pourrait également être utilisée de façon répétée, une propriété inédite, qui ouvre la voie à son exploitation dans l'industrie.D'après ses concepteurs, les fabricants pourraient ainsi avoir accès à un nouveau type de blocs de construction, tirant profit des caractéristiques uniques du verre, telles que la transparence, la résistance et la stabilité chimique.
Source : TechCrunch