C'est officiel : le supercalculateur français Jean Zay a atteint la vitesse de calcul de 28 pétaflops, soit 28 millions de milliards d'opérations par seconde. Le supercalculateur, qui se positionnait à la 54e place du Top 500 des superordinateurs les plus puissants, peut désormais prétendre à la dixième place de ce classement, annonce le CNRS dans un communiqué.
Inauguré en début d'année, le supercalculateur Jean Zay, créé par le GENCI, a bénéficié d'une amélioration matérielle durant l'été, ce qui lui vaut cette augmentation de ses capacités de calcul.
Un monstre de calculs
Le supercalculateur Jean Zay a été mis en place par le Grand équipement national de calcul intensif (GENCI), une société civile détenue partiellement par l'État qui a pour mission de porter la stratégie nationale en matière d'équipements de calcul intensif.
Développé par HPE et opéré par l'Institut du développement et des ressources en informatiques (Idris) du CNRS, ce superordinateur occupe actuellement une surface de 150 m2 au sol, un poids de 43 tonnes, pour une consommation électrique de 2 MWh. Un beau bébé, en somme, qui est devenu le premier supercalculateur français en quelques mois.
Depuis l'extension matérielle de la machine, qui a eu lieu durant l'été, sa puissance de calcul a atteint 28 pétaflops par seconde, soit 28 millions de milliards d'opérations. Il est équipé de 83 344 cœurs épaulés par 2 696 GPU, et près de 1 500 nouveaux ont été installés durant l'été.
600 projets de recherche utilisent Jean Zay
Le supercalculateur est utilisé par plus 1 600 chercheurs à travers le pays qui travaillent sur 600 projets différents, explique le CNRS.
En avril, l'Idris et le CNRS ont annoncé qu'il allait être utilisé pour la lutte contre les virus. Plus précisément, son travail est de réaliser des simulations numériques de l'évolution microscopique du virus pour visualiser les interactions moléculaires. « Il s’agit de construire un microscope ultime, virtuel, qui nous permet de voir chaque atome, ou même chaque électron. Notre "microscope" montre comment les atomes évoluent, et donc comment la structure biologique du virus change de forme au cours du temps » expliquaient ainsi deux chercheurs liés au projet sur le site The Conversation, en août dernier.
Source : CNRS