Boston

Elle rejoint ainsi le cercle des villes américaines ayant rendu illégale cette technologie.

En quelques mots :

  • La reconnaissance faciale bannie de Boston. Le conseil municipal de la ville de Boston a voté mercredi à l’unanimité en faveur de l’interdiction de la reconnaissance faciale. Cette mesure vise l'utilisation de cette technologie par tout employé municipal, qui ne peut pas non plus demander à une partie tierce de s'en servir.
  • Les régulations se multiplient. Boston constitue la deuxième plus grosse ville américaine à avoir interdit l’usage de cette technologie, derrière San Francisco. D’autres villes de taille plus modeste ont fait de même, dont Oakland, en Californie, et Cambridge, dans le Massachusetts. Trois états américains, dont la Californie, l’Oregon et le New Hampshire ont également interdit l’usage de la reconnaissance faciale par les caméras de police. En janvier dernier, l’Union européenne a indiqué qu’elle envisageait d’interdire son usage dans les espaces publics pour une durée de cinq ans, avant de faire marche arrière pour proposer plutôt l’établissement de règles encadrant son utilisation. En France, Cédric O, secrétaire d’État au numérique, s’est à plusieurs reprises prononcé en faveur d’expérimentations autour de cette technologie.
  • Une technologie très controversée. La reconnaissance faciale suscite de longue date de nombreuses critiques, pointant le risque de mise en place d’un système de surveillance généralisé. Le gouvernement chinois, qui a largement investi dans la technologie, s’en sert par exemple pour espionner les dissidents et la population ouïghoure. D’autres mettent en évidence le fait que les algorithmes de reconnaissance faciale sont moins performants sur les minorités ethniques : l’usage de la technologie par la police entraînerait donc des erreurs judiciaires et des discriminations accrues envers ces populations. Ces craintes sont revenues sur le devant de la scène après la mort de George Floyd et les mouvements sociaux qui ont suivi, conduisant des entreprises comme IBM et Amazon à cesser de vendre cette technologie à la police.