Trois ans après l'avoir abandonnée, voilà que Meta annonce le retour de la reconnaissance faciale sur Facebook et Instagram. La technologie sera exploitée à des fins sécuritaires, pour prévenir les arnaques, mais également afin de permettre aux utilisateurs d'accéder à leur compte dans des cas bien particuliers.
En 2021, le géant des réseaux sociaux mettait un terme à 11 ans d'utilisation de la reconnaissance faciale sur ses plateformes. La technologie permettait d'identifier automatiquement les utilisateurs sur les photographies mises en ligne. L'entreprise faisait part, à l'époque, « de préoccupations croissantes quant à l'utilisation de cette méthode dans son ensemble ».
En revanche, Meta assurait déjà qu'elle pouvait s'avérer utile pour « les personnes devant vérifier leur identité, ou pour prévenir la fraude et l'usurpation d'identité ».
Retrouver rapidement l'accès à son compte
Et c'est justement pour dans le cadre de ces deux situations que la reconnaissance faciale va faire son retour sur Instagram et Facebook. Tout d'abord pour vérifier l'identité des utilisateurs dont les comptes sont verrouillés. Cela peut survenir lorsqu'un hacker s'introduit dans le système et modifie le mot de passe et les options de récupération, mais également dans le cas de la perte d'un smartphone, empêchant l'utilisateur de recevoir un code de récupération.
« L'utilisateur téléchargera un selfie vidéo, et nous utiliserons une technologie de reconnaissance faciale pour comparer le selfie aux photos de profil du compte auquel il tente d'accéder. Cette méthode est similaire aux outils de vérification d'identité que vous utilisez peut-être déjà pour déverrouiller votre téléphone ou accéder à d'autres applications », détaille la firme dans un billet de blog.
Ce processus s'avère moins pénible que ce qui est actuellement mis en place, obligeant le titulaire du compte à envoyer une pièce d'identité pour pouvoir récupérer son accès.
Prévenir les arnaques
Autre cas de figure, les « publicités appâtées par des célébrités ». Ce type d'arnaque exploite l'image d'une célébrité pour inciter les utilisateurs à visiter un site web frauduleux, en s'appuyant souvent sur du contenu généré par intelligence artificielle.
Ainsi, Meta va renforcer son processus de validation des publicités en comparant les visages dans les annonces avec les photos de profil Facebook et Instagram des célébrités. « Si nous confirmons une correspondance et que la publicité est une escroquerie, nous la bloquerons. Les premiers tests effectués avec un petit groupe de célébrités et de personnalités publiques montrent des résultats prometteurs en ce qui concerne l'augmentation de la vitesse et de l'efficacité avec lesquelles nous pouvons détecter et lutter contre ce type d'escroquerie », assure l'entreprise.
Un pari osé
C'est tout de même un pari risqué. Meta a été contrainte de payer d'énormes indemnités dans les États de l'Illinois et du Texas en raison de l'utilisation de la reconnaissance faciale, s'apparentant à la collecte d'informations biométriques sur les utilisateurs sans leur consentement.
Cette fois, la société prend ses précautions. Ses nouvelles fonctionnalités ne seront initialement pas testées au sein de l'Union européenne, du Royaume-Uni, de l'Illinois et du Texas.
- Connectivité globale sur le web
- Accès à l'Information et aux contenus
- Des interactions faciles par de nombreux canaux (publications, Stories, messagerie, etc.)
- Un réseau social adapté aux préférences des utilisateurs dans la gestion de leur compte
- De nombreux types de contenus à créer, à partager et à consulter
