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Pour Bill Gates, mettre en pause le développement de l'intelligence artificielle ne serait pas la solution aux défis posés par la technologie.

L'intelligence artificielle a fait ces derniers mois des avancées tellement exceptionnelles qu'elle fait déjà peur. Au point que de très nombreuses personnalités, menées par Elon Musk, ont demandé dans une tribune à la mettre sur pause. Mais d'autres géants du secteur ne sont pas d'accord. À commencer par Bill Gates.

Une amélioration, la meilleure solution ?

Évidemment, s'il y a une voix qui n'est pas totalement neutre dans le débat actuel sur l'intelligence artificielle, c'est bien Bill Gates. L'homme d'affaires est en effet le fondateur de Microsoft, le géant américain qui soutient avec ses fonds le développement d'OpenAI et de son chatbot ChatGPT. Il n'est alors pas étonnant de le voir prendre position contre une mise à l'arrêt du développement de l'IA.

« Il est clair que ces choses présentent d'énormes avantages… ce que nous devons faire, c'est identifier les domaines délicats », a-t-il ainsi expliqué en réponse à l'inquiétude des experts. Pour lui, il est nécessaire d'être plus actif dans la recherche des meilleurs moyens pour réguler correctement la technologie. Une pause ne serait par contre pas productive.

ChatGPT est soutenu par Microsoft © Shutterstock
ChatGPT est soutenu par Microsoft © Shutterstock

Le monde ne s'arrête pas

Par ailleurs réaliste, il pointe du doigt le caractère limité de cet appel. Car ce dernier émane exclusivement du monde occidental, voire simplement de l'Amérique du Nord. Or d'autres régions du monde sont bien décidées à avancer dans le développement de l'intelligence artificielle, à l'image de la Chine.

« Je ne comprends pas vraiment qui, selon eux, pourrait arrêter, ni si tous les pays du monde accepteraient d'arrêter, ni pourquoi il faudrait arrêter », a résumé l'homme d'affaires. Ajoutant : « Je ne pense pas que le fait de demander à un groupe particulier de faire une pause résolve les problèmes. » Un argument qui porte d'autant plus en cette période de forte rivalité géopolitique entre les États-Unis et un bloc eurasiatique composé de la Chine et de la Russie !

Source : Reuters