Meta serait sur le point de rendre son modèle d'IA open source.
Cette décision, qui a été rapportée par le Financial Times, permettrait de développer plus rapidement les usages, mais aussi de découvrir plus rapidement les bugs en multipliant le nombre de développeurs qui y ont accès. Un choix compréhensible au vu de l'avance qu'ont d'autres géants du secteur, Google et surtout OpenAI en tête, sur les IA de Meta. Mais qui risque aussi d'entraîner une perte de contrôle sur le modèle, si des acteurs malveillants venaient à se pencher sérieusement dessus.
Qu'est-ce que ça change ?
En matière de transparence du modèle d'IA, Meta a déjà un temps d'avance sur Google et OpenAI : l'entreprise a déjà rendu son LLM accessible à des chercheurs et des académiciens dès janvier dernier, quand ses principaux concurrents continuent de garder jalousement leurs secrets. Mais selon le Financial Times, Meta serait sur le point de passer à la vitesse supérieure, en créant une version de son modèle qui serait accessible et largement modifiable par des entreprises.
Ce changement devrait permettre à des individus ou des entreprises de toutes les tailles d'expérimenter les possibilités et de créer leurs propres applications, pour une bien plus grande liberté d'action que les différentes fonctionnalités actuellement basées sur ChatGPT par exemple.
Mais le modèle open source fait également courir un risque non négligeable à l'intelligence artificielle de Meta : cette dernière sera bien plus accessible et personnalisable également pour les acteurs malveillants. Il ne s'agit pas ici que d'une possibilité : des groupes de protection des enfants ont déjà remarqué une hausse des images pédopornographiques générées par IA, et le précédent LLM de Meta avait été épinglé pour sa propension à diffuser de la désinformation.
L'objectif de Meta
Nick Clegg, le président des affaires internationales du groupe, a ainsi déclaré récemment que « l'ouverture est le meilleur remède aux peurs qui entourent l'IA ». Si cette phrase n'est pas forcément fausse, rendre son modèle disponible en open source présente également des avantages très clairs pour Meta. Ainsi, en multipliant le nombre de personnes ayant accès au modèle, ce sont autant de paires d'yeux supplémentaires qui pourront aider l'entreprise à repérer les bugs pour les corriger plus rapidement. Mais ce sont autant de nouveaux usages qui pourront être développés pour améliorer la technologie et, possiblement, refaire une partie de son retard sur Google et OpenAI qui conservent une longueur d'avance.
Pour autant, Meta ne s'oublie pas : si le modèle sera initialement gratuit, des dirigeants de Meta ont clairement expliqué qu'ils en conservaient la propriété intellectuelle. Et l'objectif final reste vraisemblablement, à terme, d'en faire payer l'usage.
- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code
- Un modèle de génération puissant
- Une base de connaissances actualisée en temps réel
- Gratuit et intégré à l'écosystème Google
Sources : Engadget, Financial Times