L'IA médicale de Google, Med-PaLM, vient de passer un concours de santé aux États-Unis qui permet d'exercer en tant que médecin.
L'IA et la santé sont unies par un lien qui a très vite été exploré par de nombreux acteurs du secteur afin d'utiliser au mieux les capacités de traitement de données exceptionnelles de la technologie. Mais l'utilité de l'intelligence artificielle dans le domaine pourrait aller encore plus loin à l'avenir quand on voit ce dont est déjà capable celle de Google.
« J'ai réussi médecine ! »
Depuis l'émergence de ChatGPT, puis de Google Bard, un exercice d'essai de ces chatbots est particulièrement prisé : leur faire passer des examens scolaires. On avait ainsi pu voir ChatGPT réussir plusieurs tests impressionnants, jusqu'à tout simplement obtenir le barreau aux États-Unis.
Mais c'est peut-être une nouvelle étape qui vient d'être passée aujourd'hui. L'IA médicale de Google, Med-PaLM, actuellement à l'essai en milieu hospitalier, vient aussi de réussir l'US Medical Licensing Examination (USMLE), un examen qui permet aux étudiants d'obtenir leur licence pour exercer la médecine. Afin d'être reçu, il faut obtenir plus de 60 % de bonnes réponses. Et Med-PaLM a été créditée d'une note de 67,6 % !
C'est pas mal, mais peut mieux faire
À première vue, le résultat est exceptionnel, surtout que d'après Google, il s'agit de la toute première IA à pouvoir se targuer de ce succès. Pourtant, selon les conclusions mêmes de l'étude, « les résultats de Med-PaLM sont encourageants, mais restent inférieurs à ceux des cliniciens ». Dans une autre étude, restée au stade du preprint, la version améliorée Med-PaLM 2 aurait pour sa part obtenu 86,5 % de bonnes réponses.
Mais cette scolarité exemplaire ne suffit évidemment pas à confier la vie d'un patient à l'intelligence artificielle. Comme le rappelle le professeur James Davenport de l'université de Bath, il ne faut pas confondre « les questions médicales et la médecine proprement dite, qui comprend le diagnostic et le traitement d'un véritable problème de santé ». Sauf que si l'IA possède déjà assez de données correctes, ne pourra-t-elle pas très vite apprendre à les utiliser à bon escient ?
Source : The Straits Time