L'outil développé par le géant américain semble produire des résultats satisfaisants, en mesure d'apporter un soutien significatif aux patients et aux équipes soignantes. Il ne parvient toutefois pas à jouer un rôle important dans les parcours médicaux.
L'IA générative offre de nombreuses possibilités. Lorsqu'il a été question d'imaginer une utilisation concrète de programmes tels que ChatGPT, il a été envisagé de les utiliser dans des contextes médicaux, par exemple pour engager une première série de questions-réponses avec les patients.
Une variante médicale de Bard
Google et sa société mère, Alphabet, ambitionnent depuis plusieurs années de s'implanter dans le milieu de la santé. Si des innovations comme la détection des problèmes de peau grâce à Lens sont à l'ordre du jour, l'entreprise souhaite également s'adresser aux professionnels au travers de sa plateforme Google Health. C'est par ce canal qu'elle teste depuis quelques mois, en collaboration avec l'hôpital de recherche américain Mayo Clinic, ce que l'on pourrait décrire comme une variante médicale de Bard, son chatbot déjà disponible en phase de test.
Baptisé Med-PaLM 2, le chatbot repose sur PaLM, le modèle de langage développé par Google et à la source des programmes d'IA générative de l'entreprise. Spécifiquement conçu et destiné au domaine médical, il doit être capable de répondre avec précision aux questions qui pourraient être posées à un médecin, en tenant même compte de symptômes indiqués par les patients. Cependant, si les résultats sont impressionnants, l'outil est loin d'être parfait.
Un outil prometteur, mais encore imprécis
En effet, dans une étude rendue publique par Google en mai dernier, Med-PaLM 2 a montré certaines imprécisions et une fâcheuse tendance à fournir des informations peu pertinentes. En somme, il souffre de problèmes récurrents chez ce type de programme, que l'on retrouve également sur Bard et ChatGPT. Cela le rend moins compétent que le corps médical, s'il fallait vraiment en juger.
Cependant, l'outil s'est avéré très efficace dans son processus de raisonnement, notamment pour des sujets simples faisant l'objet d'un consensus au sein de la communauté médicale. De plus, il n'a pas encore montré de signes d'incompréhension. En l'état, selon un e-mail interne à Google révélé par le Wall Street Journal, il serait tout à fait utile dans les régions où « l'accès à un médecin est limité ».
Greg Corrado, responsable de la recherche chez Google, a cependant déclaré qu'il ne souhaitait pas que Med-PaLM 2 fasse partie du parcours de santé de sa propre famille. Il ajoute toutefois que si le programme n'en est qu'à ses débuts, il pourrait déjà accroître l'efficacité du corps médical dans les domaines où il se montre performant.
- Un modèle de génération puissant
- Une base de connaissances actualisée en temps réel
- Gratuit et intégré à l'écosystème Google
Source : The Verge