Le prochain sommet mondial de l'intelligence artificielle devrait nous rappeler la figure tutélaire de cette technologie.
Le Royaume-Uni appelait au mois de juin dernier à une régulation mondiale de l'intelligence artificielle à travers la voix de son Premier ministre Rishi Sunak. Cet appel va rapidement se matérialiser, avec la mise en place d'un sommet sur la question organisé dans son pays.
Un site célèbre de la Seconde guerre mondiale
Que faites-vous les 1er et 2 novembre prochains ? Si vous suivez avec attention le développement de l'intelligence artificielle et les efforts de coopérations internationales dont on entend parler depuis quelques mois, vous devriez cocher ces dates sur votre calendrier. Le sommet attendu aura lieu à cette date, et pas n'importe où.
Les patrons des grandes firmes et les officiels gouvernementaux se réuniront en effet au sein du Bletchley Park, dans l'agglomération de Milton Keynes, entre Birmingham et Londres. Bletchley Park ? Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit de l'endroit où le célébrissime mathématicien et cryptographe Alan Turing a craqué le code de cryptage nazi Enigma. Il est aussi considéré comme l'un des pères de l'intelligence artificielle.
Les dangers de l'IA discutés
Ce symbole a évidemment beaucoup plu aux autorités britanniques. « Le Royaume-Uni est depuis longtemps le berceau des technologies transformatrices de l'avenir. Il n'y a donc pas de meilleur endroit que Bletchley Park pour accueillir le tout premier sommet mondial sur la sécurité de l'IA », a ainsi expliqué Rishi Sunak.
Les responsables économiques et politiques discuteront avec des universitaires des risques de l'IA dans de nombreux domaines, allant des campagnes de désinformation à son usage militaire. Pour Londres, ces réflexions sont indispensables pour pouvoir préparer le développement de l'IA. « Pour profiter pleinement des extraordinaires possibilités offertes par l'intelligence artificielle, nous devons appréhender et traiter les risques afin d'assurer son développement en toute sécurité dans les années à venir », insiste dans ce cadre le locataire du 10 Downing Street.
Source : Reuters