Microsoft organise un concours auprès des développeurs du monde entier. Pour remporter le prix, ces derniers devront concevoir une intelligence artificielle capable de prédire si une machine sera prochainement infectée par un malware.
Peut-être échaudée par les résultats du dernier comparatif d'antivirus, plaçant Windows Defender en dernière position en matière d'impact sur les performances, Microsoft semble décidée à innover. À cet effet, l'entreprise a choisi d'utiliser la plateforme Kaggle, spécialisée en data science, pour lancer sa compétition.
Anticiper les menaces
Le concours consiste à mettre aux prises les développeurs d'intelligence artificielle. Le défi est le suivant : concevoir une méthode permettant de prédire la probabilité qu'une machine Windows fasse l'objet d'une attaque malveillante, par divers types de malwares. Il s'agit en quelque sorte de recréer le Minority Report de la cybersécurité, en prédisant les actes de cybercriminalité, avant qu'ils ne se produisent.L'enjeu pour les participants, au-delà de montrer leurs compétences, est de remporter le prix de 12 000 $ (environ 10 580 €), dévolu au vainqueur ayant conçu l'IA avec la plus grande précision. Un lot est également prévu pour les candidats classés jusqu'à la cinquième place, cette dernière étant récompensée de 1 000 € (environ 880 €). De plus, les résultats seront probablement utilisés pour améliorer la solution Windows Defender.
Un jeu de données conséquent à analyser
Pour entraîner leurs modèles, les participants reçoivent un jeu de données de 9,4 Go, provenant de 16,8 millions de machines réelles et collectées grâce aux rapports de Windows Defender. Ces données, évidemment anonymes, contiennent une grande quantité d'informations sur chaque système dont le pays, la version de l'OS, la présence ou non de firewall, etc. Le but est donc d'utiliser cette masse colossale de data pour déduire la probabilité d'infection.Les concurrents ont jusqu'au 13 mars 2019 pour soumettre leurs résultats. Et pour faire mieux que l'actuel leader du classement, qui affiche un taux de réussite de 69,4 %, à l'heure d'écrire ces lignes.
Source : Neowin