Pourquoi utiliser Brave Search ?
Brave s'engage à ne jamais tracer ses utilisateurs, notamment par le biais de la création de profils publicitaires. D'autres entreprises se sont déjà positionnées sur cet argument de la protection des données, l'un des concurrents les plus notables n'étant autre que DuckDuckGo. Précisons que ce dernier fonctionne en tant que métamoteur, ce qui n'est pas le cas de Brave qui dispose pour sa part de son propre système d'indexation des sites internet. Cette différence est majeure puisque Brave est ainsi capable d'exploiter son propre algorithme de recherche et donc d'améliorer en interne la pertinence des résultats de son moteur.
Cette stratégie apporte tout de même un inconvénient de taille : le manque d'ancienneté de l'entreprise fait que les résultats sur une requête ne sont pas toujours aussi bien classifiés que sur Google par exemple. Ceci est l'une des raisons qui font que Brave Search reste aujourd'hui encore accessible en tant que bêta publique.
Interface et ergonomie à l'usage
L'interface visuelle de Brave est épurée et agréable à l'usage. Cependant, à son stade bêta, il n'est toujours pas possible de modifier le langage des recherches par défaut en une autre langue que l'anglais. Ceci n'est pas fortement handicapant puisque l'on peut toujours filtrer les résultats par pays dans les options de recherche sur la page des recherches. Néanmoins, exit les suggestions en temps réel basées sur ce que l'on écrit.
L'interface en elle-même est d'ailleurs proposée uniquement dans la langue de Shakespeare pour le moment.
On trouve une fonctionnalité intéressante dans les résultats. Il s'agit de l'encart « People also ask » qui regroupe les questions proches fréquemment posées par les autres internautes sur Brave. Pour notre test, sur la requête « Comment coder en Java », ces questions ne nous ont toutefois pas semblé très pertinentes.
Brave : un modèle économique atypique
Tenant compte de son engagement vis-à-vis du respect des données personnelles de ses utilisateurs, Brave s'auto-interdit de tirer des revenus basés sur les publicités ciblées. L'entreprise prévoit de proposer un modèle économique assez atypique alliant publicité anonymisée et cryptomonnaie afin de rentrer dans ses frais.
Brave étant également le développeur du navigateur éponyme, le concept proposé reposerait sur le blocage publicitaire au cœur même du logiciel en question. L'entreprise mise en effet sur le fait de générer des revenus grâce à son navigateur plutôt que de monétiser directement son moteur de recherche.
L'utilisateur aurait ainsi le choix d'afficher ou non des publicités. S'il choisit la première option, ces dernières seraient remplacées par d'autres, plus pertinentes aux yeux de Brave. Un système de rétribution des recettes serait mis en place : 55% iraient au site internet hébergeant l'annonce, 30% à Brave et 15% à l'internaute. Ce dernier se verrait d'ailleurs récompensé en BAT (« Basic Attention Token »), une cryptomonnaie qui s'inscrit dans le cadre du programme « Brave Rewards ».