Le troisième fournisseur mondial de progiciels de gestion intégrés (ERP) derrière Oracle et SAP, le britannique Sage, a publié les résultats de son année fiscale 2012, close au 30 septembre. Il en ressort un ralentissement de la croissance, comparé à 2011, puisque le chiffre d'affaires n'a progressé que de 2%, pour s'établir à 1,59 milliard d'euros. Alors qu'il évoluait de 4% l'an passé. Concernant les bénéfices (avant intérêts et impôts), ils ont progressé de 3% sur la période, et atteignent désormais 447 millions d'euros.
Représentant les deux tiers du chiffre d'affaires, les souscriptions ont tiré leur épingle du jeu en affichant une progression des recettes de 6% sur un an. Cette croissance a été tirée par l'Asie, l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Australie, où les revenus ont décollé de 15%, contre 4% pour l'Amérique et 5% pour l'Europe. Concernant la vente de logiciels, cette activité s'est contractée de 5%, lésée par un marché américain en recul de 6% et un marché européen en baisse de 6%. Le p-dg de Sage, Guy Berruyer, a souligné « la bonne croissance » de l'Angleterre et de l'Allemagne, qui a contrebalancé « la faiblesse de l'environnement économique de la France et de l'Espagne ».
Sage, prudent sur le marché français pour 2013
Dans l'hexagone, les recettes 2012 sont restées stables sur un an, à 324 millions d'euros, soit un million de moins qu'en 2011. En France, « l'activité a été soutenue par la croissance des activités de souscription, notamment grâce aux solutions Sage 100 et Sage ERP X3, tandis que les activités liées à la vente de logiciels s'est contractée », explique le groupe. « Cette situation reflète la volonté de Sage France d'augmenter la part d'activité liée au service », ajoute encore la société.
Le p-dg a par ailleurs expliqué que le chiffre d'affaires sur le marché des petites et moyennes entreprises en France avait progressé, « en particulier grâce au développement du modèle de la souscription. Ce mode tarifaire correspond bien à l'évolution de la demande des utilisateurs qui souhaitent mensualiser leurs coûts et adapter le montant payé à l'utilisation de leur solution ».
Pour l'année à venir, Sage rappelle que l'environnement macro-économique demeure incertain et indique qu'il restera attentif sur le marché européen, et tout particulièrement en France.