Nous apprenions hier que Microsoft avait réussi à identifier et faire arrêter un ancien employé, lequel aurait volé des informations confidentielles. Plus précisément, Alex Kibkalo, un ancien architecte en chef de Microsoft, aurait volé des documents et logiciels internes afin de les transmettre à divers médias, dont un blogueur français. C'est précisément en passant au crible le compte Hotmail de ce blogeur que M. Kibkalo fut identifié.
La firme de Redmond a tenu à justifier cette pratique et explique qu'il s'agit d'un cas exceptionnel. La société affirme qu'une cour ne peut émette un mandat de recherche à une société lorsque celle-ci souhaite effectuer une requête au sein de ses propres serveurs « puisque de toute évidence, elle n'en a pas besoin », affirme John Frank, vice-président des affaires légales chez Microsoft. La société était donc pleinement dans son droit.
Toutefois, l'homme ajoute que Microsoft entend prendre des mesures internes afin de garantir la sécurité de son service de messagerie et éviter les débordements.
La société mettra en place une équipe légale dissociée de son département d'investigation. Si ce dernier a découvert des preuves d'une infraction, celles-ci seront soumises à un avocat externe, lequel est un ancien juge d'une cour fédérale. C'est donc ce dernier qui donnera l'aval pour procéder à une recherche interne. L'éditeur ajoute que ses équipes s'assureront que les recherches sont effectuées dans un périmètre restreint propre à l'enquête. Enfin ces travaux seront publiés au sein du programme de transparence.
M. Franck ajoute que la seule exception concernera les enquêtes internes sur les employés de Microsoft lesquels font usage de leur compte Hotmail personnel dans le cadre de leur travail.