Depuis le début de l'année, la messagerie Telegram a le vent en poupe et la société annonce avoir débloqué 1 milliard de dollars pour continuer les travaux de développement de son application.
Ce premier trimestre 2021 a été marqué par l'entrée en vigueur prochaine des nouvelles conditions d'utilisation de la messagerie WhatsApp. Face à la frilosité des consommateurs, les messageries instantanées Signal et Telegram ont vu bondir leur nombre d'utilisateurs. Cette dernière a profité de cette croissance inattendue pour lever des fonds.
Telegram endetté, mais indépendant
Plutôt que proposer des parts de sa société auprès d'investisseurs, le fondateur de la messagerie Pavel Durov souhaite garder le contrôle de l'entreprise. Pour cette raison, il a préféré vendre des obligations, soit une forme d'emprunt à rembourser avec un taux à déterminer entre les parties.
Telegram est donc endetté jusqu'à ce que la société génère finalement de l'argent avec ses 500 millions d'utilisateurs actifs mensuels. Selon Techcrunch, l'homme aurait d'ailleurs refusé de céder entre 5 et 10 % de sa société, valorisée entre 30 et 35 milliards de dollars.
Au total, cette levée de fonds par endettement a permis à la société de récupérer 1 milliard de dollars. Cependant, Telegram n'a pas souhaité donner de détails sur l'origine de ces fonds. On apprend, via Reuters, que parmi les investisseurs, nous retrouvons le fonds d'investissement Catalyst Partners basé à Abu Dhabi. Ce dernier aurait investi 150 millions de dollars.
Vers le développement d'une monétisation
Côté monétisation, Telegram prévoit de commercialiser des fonctionnalités premium auprès des professionnels utilisant sa messagerie. La société devrait également introduire des micro-paiements pour les utilisateurs souhaitant par exemple récupérer des stickers payants tout en rémunérant des artistes.
L'entreprise Telegram avait également annoncé qu'elle déploierait de la publicité au sein de ses chaînes thématiques souvent publiques et dans lesquelles les utilisateurs y postent des liens, des photos ou des vidéos. L'entreprise compte ainsi mettre en place sa propre régie afin de permettre aux annonceurs de cibler un groupe d'utilisateurs selon la taille de la chaîne et des sujets abordés au sein de celle-ci.
Si l'application Telegram ne met pas en évidence le chiffrement des messages par défaut, son fondateur a pointé plus d'une fois le pistage des utilisateurs sur WhatsApp et promet que la publicité ne sera ni basée sur les données des utilisateurs ni présente au sein des messages.
Pavel Durov, également fondateur du réseau social russe vk, expliquait que pour mener à bien ces projets il avait besoin de plusieurs centaines de millions de dollars par an.
Sources : Techcrunch, Reuters