L'enquête, menée par la Texas Transportation Institute de l'Université du Texas, a comparé pour la première fois la réaction de conducteurs qui utilisent un système de dictée vocale, et ceux qui écrivent des SMS au volant. « Dans chaque cas, les conducteurs ont mis deux fois plus de temps pour réagir, par rapport à leur temps de réaction lorsqu'ils ne composent pas de message » souligne la directrice de l'étude, Christine Yager. « Le contact des yeux avec la route a diminué dans les deux cas. »
Menée auprès de 43 conducteurs dans un environnement réel, l'étude met donc en avant que le fait de dicter à voix haute un message à un logiciel réduit autant l'attention que lors de la rédaction manuelle d'un texto. La situation serait même pire, puisque les utilisateurs s'avèrent obligés de corriger à la main les erreurs du système de dictée vocale. « Vous monopolisez votre esprit pour organiser, dans vos pensées, ce que vous essayez de dire, ce qui provoque de fil en aiguille une déficience motrice et diminue votre temps de réponse » explique Christine Yager.
Selon l'étude, l'un des points les plus alarmants vient du fait que le conducteur se sentait davantage confiant et en sécurité lors de l'utilisation d'un logiciel de dictée vocale, tandis que le danger potentiel était plus présent lors de l'écriture manuelle d'un SMS. Pourtant, le danger est bien présent dans les deux situations.
Aux USA, où 35% des conducteurs admettent lire des mails et des SMS en conduisant et où 26% admettent en écrire au volant, ce type de pratique est un véritable problème. « Il est important d'informer le public que ces nouvelles méthodes de communication sont de dangereuses distractions, et aider les gens à être plus en sécurité lorsqu'ils montent dans leur véhicule » conclut Christine Yager.