À juste titre, de l'aveu même des dirigeants d'Orange. « Je crois qu'on a un peu trop abusé des publicités avec des astérisques (...) qui expliquent en réalité toutes les limites qu'on met aux offres illimitées. Il faut dire honnêtement aux clients ce qu'on leur propose », avait ainsi déclaré Stéphane Richard au micro de RTL, le lendemain de son investiture à la tête de France Télécom, le 1er mars dernier.
Pourtant les offres dites d'« internet illimité » sont encore au catalogue des opérateurs. En fait d'« illimité », ces offres sont bridées ou facturées au-delà d'un certain quota, sous couvert de protection de la qualité du réseau. Comment expliquer alors que certains de nos voisins européens, en dépit d'une densité de population plus élevée, offrent le double pour moitié moins cher ? En France, certains clients ont ainsi découvert à leurs dépens l'antinomie du hors forfait sur une offre dite « illimitée ».
Ces offres usurpent en outre la notion d'« Internet » en restreignant l'accès à de nombreux protocoles, tels que la voix sur IP, qui porte pourtant « Internet » jusque dans son nom (le « i » de « IP »). Aujourd'hui encore, SFR va jusqu'à dissocier l'email de l'Internet !
Bouygues Telecom est pour l'heure épargné par l'UFC-Que Choisir. S'il semble lui aussi estimer que le courrier électronique est dissocié d'Internet, il a néanmoins le mérite de ne pas employer le terme « illimité », au profit de la mention « 24 h / 24 ».
Reste que la plupart des opérateurs utilisent à tort la notion d'« illimité » au-delà d'Internet, pour la voix et le SMS, qui sont systématiquement limités en nombre de destinataires voire même de durée par appel et/ou par correspondant. Pour l'heure, l'assignation ne porte en revanche que sur l'Internet... en attendant une prochaine assignation ?