Iliad, la maison-mère de Free Mobile, rejoue la carte du trublion. Le groupe annonce avoir négocié le rachat d'une partie des deux sociétés H3G et Wind, respectivement filiales de Hutchison et VimpelCom. L'objectif est d'acquérir une partie de ces actifs. Concrètement, les deux sociétés vont fusionner (indépendamment d'Iliad). De son côté, le groupe français va racheter une partie des actifs (baptisé remède) afin que la société nouvellement constituée ne soit pas trop importante sur ce marché.
Iliad sera à même de concurrencer les autres opérateurs du territoire. Pour autant, Iliad devra faire des concessions aussi bien en termes de droit d'utiliser des fréquences que de rachats stratégiques.
Le groupe liste les 4 conditions sur lesquelles il entend transiger :
- Le transfert d'un portefeuille de fréquences 3G/4G de 2x35MHz (2x5MHz en 900MHz, 2x10MHz en 1800MHz, 2x10MHz en 2100MHz et 2x10MHz en 2600MHz) pour un montant de 450 millions d'euros dont le paiement est étalé entre 2017 et 2019.
- L'engagement d'acquérir plusieurs milliers de sites macro en zones denses proposés par Wind/H3G ou loués à des tiers.
- L'engagement d'activer soit un accord de RAN Sharing (partage de réseau) sur les zones rurales avec Wind/H3G, soit d'acquérir sur cette zone plusieurs milliers de sites macro auprès de Wind/H3G ou à des tiers.
- Un accord d'itinérance 2G, 3G et 4G sur le réseau fusionné pour une période de 5 ans renouvelable à l'initiative d'Iliad une fois pour la même durée.
L'ensemble des termes de cet accord est encore soumis à l'approbation de la Commission européenne. Le communiqué d'Iliad laisse toutefois peu de place à l'imprécision. Il précise les modalités du rachat mais également les cessions qui seront organisées dans les prochains mois. De même, Xavier Niel, actionnaire majoritaire d'Iliad, indique qu'il cédera ses propres parts (inférieures à 25 millions d'euros) dans Telecom Italia dans les prochaines semaines.