La troisième journée d'enchère sera la dernière. Les 11 blocs en lice ont tous été attribués, jeudi, révélant une vraie séparation entre les opérateurs.
En cours depuis plus de 48 heures, les enchères 5G ont continué ce jeudi 1er octobre. Et ces dernières ont pu aboutir à l'attribution de fréquences dans la bande cœur 3,4 - 3,8 GHz de la technologie mobile de cinquième génération. Cette troisième journée a permis de définitivement sceller les positions, au terme de 17 tours d'enchère.
Orange et SFR solides, Bouygues Telecom et Free plus en retrait
C'est terminé ! Les enchères pour l'attribution de fréquences dans la bande 3,4 - 3,8 GHz ont pris fin ce jeudi, au tour 17. Les choses ont bougé sur les cinq derniers tours pour les opérateurs.
À l'issue de cette troisième et dernière journée, Orange remporte quatre blocs de 10 MHz, faisant à ce jour de l'opérateur historique le mieux armé face à ses concurrents, avec un cumul de 90 MHz sur les 310 MHz mis en jeu par l'ARCEP et l'État, chacun des acteurs ayant déjà acheté un bloc de 50 MHz au prix fixe de 350 millions d'euros en début d'année.
Contre toute attente, SFR est parvenu à conserver trois blocs. L'opérateur au carré rouge empoche donc 30 Mhz sur la bande (80 MHz au total), faisant mieux que ses deux concurrents, Free et Bouygues Telecom, tous deux avec deux blocs de 10 MHz, et 70 MHz au total. Notons que le perdant du jour, c'est bien Bouygues Telecom, qui faisait encore jeu égal avec SFR la veille.
Les enchères sont montées haut, et au total, les opérateurs ont dépensé 126 millions d'euros pour chacun des 11 blocs, soit un total de 1,386 milliard d'euros pour ces seuls blocs additionnels. On notera qu'au lancement des enchères, les 11 blocs étaient mis en vente pour un total de 770 millions d'euros (70 millions d'euros unitaire). En 72 heures, l'État a ainsi gagné 616 millions d'euros supplémentaires.
Une dernière enchère de positionnement attendue dans le courant du mois d'octobre
Le coût total des enchères 5G dans la bande 3,4 - 3,8 GHz atteint donc les 2,789 milliards d'euros, pour les 310 MHz qui étaient à attribuer. Une somme colossale, assortie d'engagements que devront tenir les opérateurs pour les 15 prochaines années (la durée de la licence accordée, avec une possibilité de la prolonger de cinq années supplémentaires).
On connaît désormais la quantité de fréquences obtenue par chacun des quatre opérateurs. Mais une enchère dite « de positionnement » sera organisée dans les prochaines semaines, au mois d'octobre nous indique-t-on, pour que les fréquences puissent être positionnées sur la bande 3,4 - 3,8 GHz, qui est celle qui offrira le meilleur compromis entre la pénétration dans les bâtiments et les débits.
Ce n'est qu'après cette ultime enchère que les autorisations d'utilisation seront délivrées par l'ARCEP. Et que les opérateurs pourront officiellement lancer leurs offres respectives.
Qu'en pense-t-on chez Clubic ?
Orange a donc cédé un bloc sur la dernière journée, qui a montré qu'encore une fois, SFR avait de la ressource, alors que l'on sait l'opérateur endetté à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d'euros. Bouygues Telecom, de son côté, n'a pas tenu le choc tandis que Free Mobile, qui l'avait joué petit bras en ne se positionnant que sur deux blocs à l'issue de la première journée, a réussi à conserver les deux précieux.
Source : ARCEP