Principal motif d'inquiétude, le nombre d'abonnés mobiles diminue. L'opérateur a même perdu pas moins de 66 000 clients depuis la fin de l'année 2013. Si lors de ces trois derniers mois, la base d'utilisateurs a certes progressé de 0,8%, le mal a déjà été fait. Le revenu moyen réglé par un client chaque mois (ARPU) perd à nouveau du terrain et se situe à 22,8 euros, contre 25 euros l'an dernier pour le mobile.
Le seul motif de satisfaction pour SFR reste néanmoins la progression du nombre d'abonnés aux offres fixe, en hausse d'1%, à 5,27 millions d'abonnés. Quant à l'ARPU, il est en légère baisse de 1% à 32,2 euros (contre 32,6 euros l'an dernier).
Conséquence de ces mauvais chiffres, le chiffre d'affaires de SFR recule de 4,2% par rapport à 2013, à 7,4 milliards d'euros. Son résultat d'exploitation fait également grise mine, et affiche une baisse de 19,2% sur les neuf derniers mois (.pdf).
Sous surveillance, Numericable prend les devants
La route s'ouvre pour le câblo-opérateur depuis que l'Autorité de la concurrence l'a autorisé, sous conditions, à procéder au rachat de son concurrent. Numericable a désormais des obligations en matière d'ouverture de son réseau câble et devra céder une partie de ses activités, notamment en Outremer.
Si le gouvernement s'est donc dit « particulièrement vigilant à ce que les engagements pris par les actionnaires du nouveau groupe, notamment en matière sociale, soient respectés », Numericable a décidé d'augmenter son capital, via l'émission de nouvelles actions. 4,7 milliards d'euros vont ainsi lui permettre de financer l'opération de rachat de SFR, qui devrait être bouclée fin novembre.
Notre analyse sur le rachat de SFR par Numericable : qui perd, qui gagne...
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