Engagé dans un important processus de restructuration, SFR a fait état mardi matin de résultats en baisse pour le deuxième trimestre 2016. L'opérateur, filiale du groupe Altice, affiche sur les trois mois un chiffre d'affaires de 2,781 milliards d'euros, en recul de 4,3% sur un an. Affecté par le recul du parc d'abonnés et les importantes campagnes de promotion engagées, son EBITDA s'affiche à 999 millions d'euros sur la période, en baisse de 6,8%. « Avec sa stratégie de convergence s'appuyant sur la fibre et la poursuite de la transformation de la structure des coûts, l'entreprise reste confiante dans la réalisation de son objectif à moyen terme d'une marge d'EBITDA ajusté de 45% », estime toutefois le groupe dans un communiqué.
Côté clients, les principaux indicateur sont à la baisse : SFR enregistre une perte nette de 199 000 clients, localisée essentiellement sur le parc des abonnés grand public. Au 30 juin, l'opérateur revendique 14,577 millions de clients mobiles grand public (contre 15,241 millions un an plus tôt), et 6,234 millions sur le fixe (6,401 millions au 2e trimestre 2015). Sur le fixe, SFR se réjouit tout de même de la progression enregistrée sur les raccordements fibre (jusqu'au domicile ou jusqu'à l'immeuble), avec 44 000 recrutements nets sur le trimestre.
Après une baisse plus marquée sur le premier trimestre, le FAI parvient à faire repartir à la hausse son ARPU, ou revenu moyen par abonné, sur les accès fixes grand public, notamment grâce à ses offres d'accès couplées avec du contenu. Il passe ainsi à 35,6 euros, contre 35,3 euros un an plus tôt. Sur le mobile, il progresse par rapport au premier trimestre (22,3 euros contre 21,8 euros) mais reste en recul par rapport à 2015 (22,7 euros).
Sur le marché entreprise, SFR accuse un chiffre d'affaires en baisse de 4,5%, mais estime avoir stabilisé sa clientèle mobile grâce aux améliorations de la qualité du réseau et du service apportés. « La priorité pour ce segment d'activité est à la réduction de la complexité et à l'harmonisation de l'approche commerciale, notamment au vu des multiples acquisitions d'opérateurs Entreprises qui restent encore à être complètement intégrées », remarque l'opérateur.
Le groupe maintient les objectifs de développement déjà évoqués, à savoir le développement de son réseau, porté à 8,5 millions de prises éligibles au très haut débit fixe ainsi qu'à 70% de couverture 4G, ainsi que la mise en place de nouvelles offres associant accès et contenus comme SFR Presse, les bouquets TV ou la vidéo à la demande Zive, qui doivent selon lui permettre de renouer avec la croissance. « SFR améliore ses processus de vente, d'installation et d'informatique pour accélérer les migrations du DSL vers la fibre et lancera des offres de "rentrée" au 3e trimestre », promet-il enfin.
SFR a par ailleurs bouclé le 4 août dernier le premier volet des négociations syndicales qui doivent lui permettre de supprimer quelque 5 000 postes d'ici l'été 2019.