Comme bon nombre de ses concurrents, Sony a mis l'accent lors du CES de Las Vegas sur les capacités « connectées » de ses gammes de télévision 2011, lesquelles offriront un accès direct à des services audiovisuels en ligne tels que la télévision de rattrapage ou la vidéo à la demande (via la plateforme maison, Qriocity, récemment ouverte en France).
Pour faciliter l'extension de son catalogue de services connectés, Sony misera donc sur le socle logiciel du Opera Devices SDK, un kit de développement dévolu aux appareils de type télévision, à partir duquel le japonais compte bien fédérer rapidement de nouveaux fournisseurs de contenus. La chaîne de télévision ou le média qui souhaiterait proposer des services enrichis de type catch-up, liaison avec les réseaux sociaux ou contenus contextuels, doit ainsi disposer d'un environnement de développement « Web » facilitant le portage de ses activités vers les télévisions de Sony.
« Opera apporte la personnalisation et la simplicité de distribution des contenus, en rendant possible la livraison d'applications Web, de widgets, d'une navigation Web complète et des standards émergents tels que le HTML5, HbbTV et OIPF » (Open IPTV Forum), argue l'éditeur du célèbre navigateur dans un communiqué.
Reste à voir jusqu'où ira Sony, et notamment si le fabricant limitera l'accès aux capacités Web d'Opera à ses partenaires de contenus, ou s'il choisira au contraire d'implémenter une version pleinement fonctionnelle du navigateur. Interrogés au CES, les représentants de Sony laissaient par exemple planer le doute sur la possibilité, offerte ou non, d'afficher des vidéos issues de services en ligne non liés par un accord de partenariat sur ses écrans. Le japonais, qui comptait parmi les premiers partenaires du programme Google TV, ne peut en effet ignorer la grogne suscitée par ce dernier auprès des diffuseurs, en Europe comme aux Etats-Unis.