Mieux vaut tard que jamais ? Alors que le segment des « TV 3D » connait un démarrage au succès relatif, la Consumer Electronics Association (CEA) américaine, qui réunit les grands noms de l'électronique grand public, appelle à l'élaboration d'un standard technique visant à garantir que les lunettes à obturation d'un fabricant A puisse fonctionner avec l'écran stéréoscopique d'un fabricant B. Elle vient dans cette optique de créer un groupe de travail autour de la question, auquel pourront participer les constructeurs intéressés.
La plupart des téléviseurs relief aujourd'hui disponibles sur le marché reposent pour mémoire sur un principe de stéréoscopie active. Le principe est alors d'envoyer une image différente à chaque oeil depuis le téléviseur, qu'on synchronise avec une paire de lunettes à obturateurs qui vont successivement masquer chacun des deux yeux afin que les images ne se superposent pas.
Aujourd'hui, chaque fabricant commercialise ses propres lunettes, et l'absence de concertation préalable fait que le système n'est pas interopérable. Les lunettes actives d'un Samsung ou d'un Sony ne sauront donc pas se synchroniser correctement avec un téléviseur LG, Toshiba ou Panasonic.
« La présence grandissante de la 3DTV au sein des foyers rend le besoin de lunettes 3D interopérables plus urgent que jamais », fait valoir Brian Markwalter, vice président recherche et standards au sein de la CEA. Dans la mesure où chaque paire de lunettes actives est en effet vendue aux alentours de 100 euros, le fait de ne pas pouvoir les utiliser sur un autre téléviseur que celui pour lequel elles ont été conçues peut effectivement constituer un considérable frein à l'achat.
Selon GFK, 116 000 téléviseurs 3D ont été vendus en France en 2010.