Le média en ligne Brut s'apprête à lancer, cette semaine, un tout nouveau service, qui pourrait s'apparenter à un Netflix français.
Brut va-t-il se lancer sur le marché de la vidéo à la demande (ou SVoD) ? Cela nous semble de plus en plus probable. On ne devrait en tout cas pas être loin du compte, et les premières informations 100 % officielles arriveront même dès cette semaine, mercredi très exactement. BrutX, ce sera le nom de cette plateforme, un nom qui avait fuité dans la presse en septembre dernier, déjà avec l'évocation d'un service payant de vidéo à la demande par abonnement. La plateforme est sur le point de voir le bout du tunnel.
BrutX, un lancement possible le mercredi 7 avril
« RDV le 7 avril 2021 (mercredi, ndlr.). Je reviens enfin avec du très lourd pour un énorme projet. Foncez vous abonner à @BrutXOfficiel », a tweeté ce lundi midi Charles Villa, grand reporter chez Brut. Le message est on ne peut plus clair. Et il a été confirmé par Renaud Le Van Kim, le fondateur de Brut, avec un « J-2 » qui ne laisse plus de place au doute, et par le compte Twitter officiel de Brut, qui donne rendez-vous « Mercredi ».
Le compte Twitter de BrutX, créé en décembre 2020, s'est même fendu d'un premier tweet, « 07.04.2021 », et d'un retweet du message posté par Charles Villa, que nous avons cité juste un peu plus haut.
BrutX va donc voir le jour, c'est sûr. La date du mercredi 7 avril pourrait être celle de son lancement, ou alors d'une présentation officielle. La première proposition est à privilégier, et les millions d'euros qui étaient nécessaires à financer son budget ont donc bien été réunis. Mais alors, quelle forme va prendre ce nouveau service ? Là aussi, on a déjà une petite idée.
Une plateforme de SVoD qui sera accessible sur différents supports, avec divers types de contenus
Nous le disions donc, BrutX reprendra le modèle des populaires Netflix, Prime Video, Disney+ et du petit français Salto, qui peine à décoller. Et nous sommes en mesure de le confirmer, nos équipes ayant pu se procurer les statuts constitutifs, déposés le 17 novembre 2020 auprès du greffe du tribunal de commerce de Paris sous la dénomination Brut X et le nom juridique « Brut X SAS » (société par actions simplifiée), dont le siège est basé à Paris 2.
Dans les statuts, le chapitre le plus intéressant, c'est celui de « l'objet ». Et ici, les informations sont plutôt intéressantes et sans équivoque : la société aura pour objet (en France et à l'étranger) « la conception, la réalisation, la production et l’exploitation sous toutes formes (achat, vente, distribution, diffusion, mise à disposition au public) d’œuvres et programmes audiovisuels de toute nature (programmes de flux, fictions, œuvres cinématographiques, programmes courts, documentaires etc.) accessibles en vidéo à la demande par tous réseaux de communication électronique et par tous moyens connus ou inconnus à ce jour et notamment via Internet, pour réception sur tous supports fixes ou mobiles ».
Traduction donc : BrutX sera bien une plateforme de vidéo à la demande, qui présentera du contenu dont les droits auront été acquis et qui en produira d'autres. Surtout, le service sera disponible sur divers supports, dont PC et smartphones. C'est d'ailleurs Guillaume Lacroix, l'un des co-fondateurs de Brut, qui en assure déjà la présidence.
On comprend également, à la lecture du document, que les contenus pourront aussi bien aller des séries aux films, en passant par les documentaires, d'actualité ou autres, et qu'ils pourront prendre la forme de podcasts audio pour certains.
Avec Julia Roberts et Benedict Cumberbatch en guest-stars
Dans la série « il n'y a plus vraiment de doute », on demande la bourde d'Orange. L'opérateur historique, qui a présenté trois nouvelles offres de vidéo par abonnement qui arriveront à compter du 8 avril sur le canal 111 de la TV d'Orange (ADN, SPICEE et Bref Cinéma), a fait une petite boulette en relayant dans un premier temps le lancement de BrutX sur ce même canal. Si la mention a disparu du site de l'opérateur, le cache de Google vient de le trahir.
De son côté, BrutX a teasé son arrivé en publiant, en ce lundi de Pâques, une courte vidéo d'une vingtaine de secondes suffisamment évocatrice pour nous confirmer qu'il pourrait y avoir du lourd sur la plateforme. Si les images défilent vite, on a tout de même le temps d'apercevoir un certain Vincent Cassel, l'acteur Benedict Cumberbatch, mais aussi Julia Roberts, avec la paire de lunettes qu'elle porte dans Erin Brocovich : Seule contre tous ; ou Kristen Stewart dans Still Alice. Le catalogue proposé par le service devrait être international, avec des stars du petit et du grand écran.
Si le lancement de Salto n'est, à cette heure, pas un franc succès, celui de BrutX pourrait être bien différent. La plateforme jouit en effet d'une insolente notoriété sur le web, avec plusieurs millions d'abonnés sur différents réseaux sociaux, et une aura tout à fait intéressante auprès d'un public plus jeune que celui de la télévision traditionnelle. Ce qui pourrait l'aider à enquiller les abonnés payants. C'est tout le mal que l'on souhaite à ce nouveau service français, dont nous aurons plus d'informations dans les prochains jours.
