La plateforme française de vidéo à la demande, qui se prépare à être disponible au grand public cet automne, boucle une phase de recrutement de bêta-testeurs, et travaille à son arrivée sur les box Internet.
Après avoir repoussé en début d'année son lancement officiel à la rentrée 2020 puis décalé pendant la crise de coronavirus le démarrage des tests au mois de juin, voilà que Salto reprend sa marche en avant et sa communication. La plateforme de SVoD, détenue par TF1, France Télévisions et M6, va enfin montrer ce qu'elle a dans le ventre, mais seuls quelques privilégiés y auront accès.
Une période de tests déterminante
Alors que son lancement commercial est prévu pour cet automne, Salto a démarré, ce mercredi 3 juin, une phase de tests fermés au public, qui devrait durer tout cet été. La plateforme française est ainsi en train de boucler le recrutement de centaines de bêta-testeurs soigneusement sélectionnés. « On est dans les startings blocks pour le lancement de l'automne. Dans cette perspective, on ouvre une phase de tests mercredi », a confirmé à nos confrères de l'AFP le directeur général de Salto, Thomas Follin.
Cette phase de tests sera déterminante car elle permettra d'avoir un retour sur une plateforme française ambitieuse, désireuse notamment de contrer le géant Netflix à la notoriété non-démentie. On imagine que certains bêta-testeurs auront déjà fait l'expérience de services de streaming vidéo concurrents, de façon à pouvoir « comparer » les usages et l'expérience de navigation, outre les contenus.
Et justement, parlons-en des contenus. Salto fait la promesse de proposer, dès son démarrage, environ 15 000 heures de contenus, et d'atteindre les 20 000 heures de programmes à terme, en proposant des chaînes TV en direct, du replay (programmes en rattrapage) mais aussi et surtout la partie vidéo à la demande. Films, séries (avec des avant-premières ou US+24), événements, documentaires, contenus jeunesse, actualité, il devrait y en avoir pour tous les goûts et tous les publics. Mais le service aura une réelle « touche française ».
Des discussions avec Orange et Bouygues pour une distribution sur les box
Salto aura un prix, forcément. Et sans que son tarif ne soit définitivement arrêté, un abonnement mensuel compris entre 5 et 10 euros est évoqué. Plutôt la tendance basse du marché donc.
Une fois que les sujets du contenu et du prix ont été évacués, reste à aborder celui de la disponibilité de Salto. Où la plateforme sera-t-elle disponible ? Les dirigeants et propriétaires du service partent du principe que celui-ci sera accessible via Internet mais aussi sur les box.
Plusieurs opérateurs de télécommunications auraient manifesté leur intérêt pour Salto. C'est le cas notamment de Bouygues et Orange, qui pourraient être des distributeurs de la plateforme. Des discussions ont lieu et il faudra attendre encore qu'elles satisfassent toutes les parties. Si l'on ne retrouve pas de trace de SFR dans ces négociations, Free ne semble d'ores et déjà pas être fan de Salto, après avoir déposé un recours contre elle devant le Conseil d'État au mois de février, visant à faire interdire Salto, qui pourrait déboucher sur la mise en place, selon l'opérateur, d'un « cartel vis-à-vis des distributeurs ».
Source : La Tribune / AFP