Premier contretemps pour le futur « Netflix français ». La plateforme Salto, fruit d'une collaboration entre France Télévisions, TF1 et M6, ne devrait finalement voir le jour qu'en septembre prochain, soit six mois plus tard que la première date de lancement annoncée.
Confrontées à la concurrence de plus en plus féroce des plateformes de streaming vidéo, France Télévisions, TF1 et M6 ont décidé de créer leur propre service de SVOD. Annoncé en juin 2018, Salto doit permettre aux chaînes historiques de se faire une place sur ce marché, en devenant le « Netflix français ».
L'ombre de Disney+
Mais le calendrier prévisionnel de la plateforme a déjà connu un premier accroc. Initialement attendu pour le premier trimestre 2020, son lancement n'interviendra en réalité qu'à la rentrée prochaine. Néanmoins, une phase de « prélancement » pourrait être amorcée dès l'été 2020, afin de commencer à séduire les utilisateurs français.Le report de la commercialisation aurait été principalement induit par l'agenda des concurrents de Salto, à commencer par Disney+. En effet, l'entreprise américaine a annoncé que son service débarquerait en France le 24 mars 2020. Et vu les performances de la plateforme dans les premiers pays où elle est distribuée, les chaînes historiques françaises préféreraient éviter un lancement à la même période.
Complémentaire des autres plateformes de SVOD
Le nouveau délai devrait permettre à la structure dirigée par Gilles Pélisson et Thomas Follin de se solidifier. Alors qu'une quarantaine de salariés auraient déjà été embauchés, Salto devrait atteindre un effectif de 50 à 60 personnes d'ici trois mois.La plateforme française n'a toujours pas communiqué ses futurs tarifs. Mais l'idée serait de proposer des abonnements accessibles, à quelques euros seulement par mois pour les plus abordables.
Enfin, l'objectif ne serait pas de se placer comme une solution de remplacement face à Netflix ou Disney+, mais plutôt comme un complément. Et pour convaincre le public, en particulier les jeunes, Salto compterait notamment s'appuyer des influenceurs, pour recommander des programmes aux utilisateurs.
Source : Les Échos