En rachetant la société On2 technologies, Google a développé le conteneur WebM, initialement composé des codecs audio et vidéo Vorbis et VP8. Google a ensuite conçu VP9 lequel se positionne donc comme le successeur de VP8 et H.264 et comme une première alternative au H.265. La firme californienne planche désormais sur VP10.
En juillet 2010, YouTube avait lancé ses premiers tests pour la lecture en streaming de vidéo en 4K. Au mois de mars, la plateforme accueillait des clips en 4K à 60 images par seconde. Ceux-ci ne sont pas proposés en MP4 et H.264 mais sont diffusés uniquement via WebM et le codec VP9 avec un débit élevé de 20 Mb/s. Par ailleurs, les vidéos 4K à 30 fps sont encodées en VP9 à 13 Mb/s ou en H.264 à 18 Mb/s.
Dans une interview recueillie par Cnet US, James Bankoski, chef produit chez Google, explique que la société travaille depuis plus d'un an sur VP10, la prochaine mouture majeure de son codec vidéo. L'homme explique que VP9 nécessitait déjà deux fois moins de bande passante que le codec H.264 pour une qualité de vidéo similaire. Avec VP10, l'objectif est de diviser par deux encore cette consommation.
En plus de cette optimisation, le codec en question devrait par ailleurs améliorer la qualité de la compression et apporter une gamme de couleurs plus large avec des contrastes plus marqués pour afficher davantage de détails.
Malgré la puissance de Google, le codec H.264 reste la compression privilégiée et son successeur (HEVC / H.265) se démocratise également (sur Netflix notamment), même s'il est assujetti à des royalties. Récemment le groupe HEVC Advanced, composé de General Electric, Technicolor, Dolby, Philips, et Mitsubishi Electric, a demandé à ce que les diffuseurs faisant usage de ce codec leur reversent 0,5% de leurs revenus.
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