Vendredi dernier, au terme d'une assemblée d'une semaine, les membres du MPEG ont effectivement validé ce qui est désormais le « brouillon final du standard international » de l'High Efficiency Video Coding (HEVC), successeur de l'Advanced Video Coding (AVC). Notons que l'appellation H.265, précédemment employée, a finalement été abandonnée.
La moitié du poids à qualité égale
La promesse du HEVC avait évolué entre la publication du tout premier committee draft et l'ébauche d'un standard six mois plus tard, mais elle s'est stabilisée depuis. Le nouveau codec promet donc un débit (ou un poids) inférieur de moitié à qualité d'image constante. En d'autres termes à qualité constante, une vidéo Ultra HD en HEVC ne serait que deux fois plus lourde qu'une vidéo Full HD en H.264, en dépit d'une définition quadruplée. Le codec est d'ailleurs d'autant plus efficace que le débit d'encodage est faible ou que la définition est haute (jusqu'en 8K ou 7680 x 4320 pixels).Pour ce faire, l'HEVC inaugure une nouvelle méthode de découpage des trames « Coded Tree Unit » variable (trois tailles) et sur trois niveaux. Par rapport aux macro blocs de taille fixe de l'AVC, cette méthode présente l'intérêt de mieux s'adapter au contenu, en traitant très différemment les aplats des zones les plus détaillées. Elle est en outre nettement plus propice au traitement parallélisé, tel qu'avec un GPU.
Un profil pour les images fixes
Elle serait si efficace que le codec prévoit d'ores et déjà, en plus du « Main » sur 8 bits et du « Main 10 » sur 10 bits (64 fois plus de nuances de couleur), un profil « Main Still Picture », destiné comme son nom l'indique aux images fixes. Il permettrait d'économiser 50 % d'espace de stockage à qualité constante.Notons qu'il n'y a plus de « High Profile », comme c'était le cas avec l'AVC.
L'ITU et le MPEG préparent encore des profils répondant à différents besoins, en matière de 3D pour commencer (stéréoscopie classique ou même auto-stéréoscopie à multiples points de vue), de colorimétrie (12 bits et échantillonnage 4:2:2 ou 4:4:4), ou encore d'encodage adaptatif (permettant de décoder un fichier à une définition inférieure).