L'apocalypse vue par le cinéma et la télévision : un thème de circonstance en ce samedi d'Halloween confiné ! Puisqu'il est à nouveau indispensable de rester chez soi, installez-vous bien confortablement et allumez votre petit écran.
Après un premier confinement il y a quelques mois et de récentes mesures de couvre-feu, la population est à nouveau invitée à rester cloîtrée chez elle pour endiguer l'épidémie de COVID-19. Face à cette seconde édition du confinement, il va falloir redoubler d'imagination pour occuper nos journées. Fort heureusement, les plateformes de streaming regorgent de films et de séries TV qui devraient aider à faire passer le temps agréablement.
Dernier train pour Busan (Netflix)
Une pincée de Snowpiercer, un soupçon de 28 jours plus tard, et vous obtenez Dernier train pour Busan, huis-clos en mouvement, inspiré et inspirant. À bord d'un train lancé à pleine vitesse en direction de Busan, un père et sa fille remontent les rames du TGV pour échapper à des contaminés agiles et rapides dans leurs mouvements. L'hommage à la culture du genre est omniprésent, des films de Romero aux jeux Resident Evil, en passant par le récent et contesté World War Z.
Dernier train pour Busan est certes un blockbuster, mais il n'en oublie pas moins de délivrer un message lourd de sens là où les superproductions hollywoodiennes se contentent souvent de grand spectacle, d'artifices à tout-va et de bande-son épique. Ne cachant pas son pessimisme quant aux mécaniques qui régissent les rapports humains, Yeon Sang-ho profite de son film pour dénoncer les travers d'une société perdue par son individualisme.
World War Z (Netflix)
World War Z divise, mais on ne pouvait pour autant pas en faire abstraction. Pour certains, le long métrage dénature le film de zombies, pour d'autres, il a le mérite d'ouvrir le genre à un plus large public. Très fortement inspiré du diptyque 28 jours plus tard / 28 semaines plus tard, le blockbuster de Marc Forster met en scène Gerry Lane, jeune retraité de l'ONU et père de famille exemplaire, forcé de reprendre du service alors qu'une pandémie infectieuse ébranle le monde.
Il faut prendre World War Z pour ce qu'il est : un divertissement à gros budget, bourré d'action et dont le rôle-titre tenu par Brad Pitt cautionne sa portée familiale. Un moment à passer sans prise de tête après une journée éprouvante, les pieds sur la table basse, un verre dans la main droite, des chips dans la main gauche.
Dead Set (Prime Video et MyCanal)
Un monde en proie à l'apocalypse, une dizaine de candidats participant à l'émission de télé-réalité Big Brother, ignorant tout de la pandémie. Le scénario rappelle ironiquement la situation à laquelle ont récemment été confrontés les participants à une émission de télé-réalité allemande. Il s'agit pourtant du pitch de Dead Set, série britannique repoussant les limites du supportable à grands coups d'hémoglobine, de grignotage de viscères, de corps démembrés et de crânes fracassés.
À l'initiative de ce délicieux projet hautement déconseillé aux âmes sensibles, Charlie Brooker, futur créateur émérite de Black Mirror. Avec Dead Set, le showrunner fait à nouveau, et fortuitement, une belle démonstration de ses talents de médium et de scénariste. La mini-série ne comptant qu'une seule saison de cinq épisodes, pensez à vous préparer psychologiquement au concentré de gore, parfois critique, souvent gratuit, qui vous attend.
Melancholia (OCS et MyCanal)
Ni zombie ni virus dans Melancholia, mais un astre menaçant d'entrer en collision avec la Terre. Jusqu'ici caché par le Soleil, il apparaît comme un point rouge dans le ciel et se rapproche inexorablement de la planète bleue. Claire et Justine sont deux sœurs que tout oppose mais que la catastrophe à venir rapproche. L'une, pragmatique, énergique et optimiste, l'autre, rêveuse, triste, Cassandre annonciatrice de la fin du monde. Mais plus la planète Melancholia se fait visible dans le ciel, plus les caractères s'inversent. Justine s'apaise quand Claire cède à la panique.
Que celui qui s'attend à un grand moment d'action passe son chemin. Toute la force de Melancholia réside dans la lenteur de ses plans et de son propos. Alors que Lars von Trier dépeint la fin du monde comme l'être humain sombre dans la dépression, le sentiment de sursis et d'impuissance qui habite Claire et Justine finit par s'appesantir sur le spectateur. Mieux vaut donc être en forme avant de s'y jeter à corps perdu.
L'Effondrement (MyCanal)
Collectif engagé et militant, Les Parasites ont filmé leur vision de la fin du monde avec la mini-série L'Effondrement. Plus de saucisson ni de produits d'hygiène dans les supermarchés de France, des pompes à essence asséchées, des EHPAD condamnés, une catastrophe nucléaire imminente, un exode urbain forcé et quelques privilégiés qui auraient dû s'en sortir mais dont le destin demeure encore incertain.
Servi par un casting trois étoiles, L'Effondrement souffle un vent de panique sur les consciences encore endormies. L'exploitation à outrance des ressources de la planète et nos modes de consommation menacent très sérieusement l'avenir de l'être humain. Et s'il n'est pas déjà trop tard, il est urgent de prendre les mesures nécessaires pour freiner cette course au désastre écologique qui nous envoie droit dans le mur.
Neon Genesis Evangelion (Netflix)
S'il ne fallait conseiller qu'un seul anime à ceux qui découvrent le genre, ce serait Neon Genesis Evangelion, ou Evangelion tout court pour les fans. Diffusé pour la première fois en France en 1996, la série se déroule quinze ans après le Second Impact, cataclysme ayant entraîné la montée des eaux et provoqué la mort de deux milliards d'êtres humains. Shinji Ikari, adolescent introverti, est alors appelé à prendre part au combat décisif qui oppose le reste de l'humanité aux Anges, monstres apparus à la suite de la catastrophe. Il doit pour cela prendre le contrôle d'un Evangelion, ou EVA, gigantesque créature humanoïde.
Reconnue pour ses qualités esthétiques et scénaristiques, Evangelion doit également son succès à la très grande place accordée à la psyché des personnages. On y aborde des thèmes comme la dépression faisant directement écho à l'état d'esprit qui règne au Japon quelques mois seulement après le séisme de Kobe et les attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo.
Shaun of the Dead (Netflix et Prime Video)
Classique des classiques, Shaun of the Dead mérite amplement sa place dans cette sélection. Le duo Simon Pegg / Nick Frost fonctionne parfaitement à l'écran, ce n'est plus à prouver. Tout bascule après une nuit de beuverie so british. Ed et Shaun se réveillent dans un monde infesté de zombies qu'ils prennent d'abord pour de simples ivrognes sujets à une terrible gueule de bois. S'ensuivent une série de rebondissements tous plus absurdes les uns que les autres, convergeant vers un final pour le moins désopilant.
De cet hommage parodique aux films de série B réalisé par Edgar Wright, on retiendra deux choses. Premièrement, les britanniques ont une sacrée descente. Deuxièmement, la fin du monde peut aussi marquer l'occasion de rire de bon cœur une toute dernière fois.
Je suis une légende (Prime Video)
C'est peut-être ce qu'il y aurait de plus angoissant à vivre dans la fin du monde : demeurer dernier survivant sur Terre. Un triste sort que connaît le personnage de Will Smith dans Je suis une légende. Militaire scientifique mystérieusement immunisé contre un virus mortel, le voici qui risque sa vie pour trouver un vaccin à partir de son propre sang et sauver ce qu'il reste de l'espèce humaine d'une fin peu enviable.
C'était bien avant World War Z, et Hollywood tentait déjà une percée dans le sous-genre de la contamination. On doit à Francis Lawrence, adepte des sujets (post-)apocalyptiques, un portage cinématographique du roman de Richard Matheson assez bien ficelé, pas trop long et propret, adapté à un large public. À voir aussi (surtout ?) pour contempler la ville de New York rendue à la nature.
Cloverfield (Prime Video)
Propice à la montée d'adrénaline, le found footage détient sa version de l'apocalypse avec Cloverfield. C'est caméra au poing que l'on assiste à la destruction spectaculaire de Manhattan par une créature d'environ 80 mètres de haut, doux mélange entre Godzilla et Cthulhu. Estomacs sujets au mal des transport, s'abstenir.
En se pliant aux codes du film amateur, Cloverfield favorise une immersion totale dans le chaos ambiant. Mieux encore, l'instabilité de la caméra et la hauteur du monstre ne permettent jamais d'en avoir un aperçu global, net et précis. Une vision floue qui s'ajoute au stress croissant, alors qu'on peine à identifier l'ennemi et qu'on laisse à l'imagination le soin d'en dresser un portrait-robot encore plus effrayant. Et encore, selon J.J. Abrams, il ne s'agirait que d'un bébé...
Love, Death and Robots (Netflix)
Des dix-huit épisodes que compte la première saison de Love, Death and Robots, on pourrait en retenir trois traitant spécifiquement de l'apocalypse : Les trois robots, La revanche du yaourt et Des fermiers équipés. Le premier accompagne un trio de robots explorant une ville morte. Le deuxième retrace l'évolution d'un yaourt super-intelligent aspirant à dominer le monde. Le dernier suit un groupe de fermiers contrôlant des méchas pour défendre leurs terres contre des aliens.Souvent présenté comme le Black Mirror de l'animation, Love, Death and Robots regroupe un ensemble de courts métrages aux esthétiques variées sur le thème d'un futur peu reluisant, souvent cru et cynique. Derrière ce projet novateur se cachent notamment David Fincher et Tim Miller, deux noms qui suffisent à cautionner la série d'anthologie auprès des plus sceptiques.
Cette liste n'est évidemment pas exhaustive, la fin du monde étant une source inépuisable d'inspiration pour le cinéma et la télévision. Nous avons ici sélectionné des contenus disponibles sur les différentes plateformes de streaming accessibles en France. Mais nous aurions également adoré vous parler de Soleil vert, Contagion, Snowpiercer, La Planète des singes, 28 jours plus tard, The Last Man on Earth, Wall·E, Le Jour d'après, Elysium, Les Fils de l'homme, Mars Attacks !, Oblivion, Armageddon, La Route ou Independence Day, pour n'en citer que quelques-uns.
Et vous, quels sont vos films apocalyptiques favoris ?
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