En septembre dernier, un court-métrage mettant à mal l'image du prophète Mahomet avait entraîné de violentes réactions dans plusieurs pays, dont l'Egypte et la Libye. Une situation qui avait entraîné le blocage de la vidéo par YouTube dans ces deux contrées : une situation très rare puisque le service ne se place généralement pas dans la position de censeur.
Mais cette démarche n'a pas suffi pour les autorités égyptiennes : le tribunal administratif du Caire a ordonné la suspension du service dans le pays pour un mois, en guise de condamnation pour avoir autorisé, de base, la diffusion du court-métrage.
Selon la Cour, YouTube a « insisté pour diffuser le film insultant l'Islam et le prophète, en méprisant la foi de millions d'Egyptiens et en ignorant la colère de tous les Musulmans. » Une décision qui intervient suite à la plainte d'un Egyptien, qui a accusé le service d'avoir autorité la vidéo, constituant « une menace à la paix sociale ».
Ce blocage entrera en vigueur lorsque l'agence de régulation des télécommunications égyptiennes aura reçu une copie du verdict. Cette condamnation n'égale cependant pas la situation de YouTube au Pakistan, où le service est complètement bloqué depuis septembre 2012.