Cette actualité ayant rencontré un certain succès dans la semaine, nous la remettons en avant afin que ceux qui n'auraient pas pu la consulter puissent le faire.
Avez-vous déjà essayé le sous-titrage automatique de YouTube ? Alors, vous vous êtes certainement aperçu qu'il n'était pas parfait. Plus étonnant encore, il donne souvent à rire. Mais ce qui peut passer pour une bonne rigolade chez les entendants est un réel problème pour les personnes sourdes et malentendantes.
Un mouvement venu des États-Unis
C'est comme ça qu'est né le mouvement #NoMoreCraptions, initié par la YouTubeuse américaine Rikki Poynter. Les vidéos de la jeune Américaine, où elle parle de sa vie de personne sourde dans un monde d'entendants, ont acquis une certaine popularité au fil des années. C'est donc en septembre dernier, à l'occasion du Mois de la surdité aux États-Unis, qu'elle a lancé son appel à tous les producteurs de vidéos à écrire eux-mêmes leurs sous-titres. « Je ne peux pas le faire moi-même. Je ne suis qu'une personne dans un monde de 7 milliards d'habitants. Afin de garantir une accessibilité pour tous, j'ai besoin de l'aide de tous », a-t-elle déclaré.Un pari gagnant pour les producteurs et leur public
Même si YouTube n'est régulé par aucune instance, Rikki Poynter conseille aux producteurs de se tenir aux mêmes consignes que celles imposées aux chaînes de télévision. Concrètement, les sous-titres doivent refléter fidèlement ce qui est dit, ainsi que les bruits de fond qu'on peut entendre. Les sous-titres ne doivent pas prendre plus de deux lignes pour un confort de lecture, et ne doivent pas recouvrir les éléments importants de la bande vidéo.Au-delà du souci d'égalité des chances, les producteurs de contenus ont eux-mêmes intérêt à sous-titrer leurs vidéos, s'ils souhaitent toucher un public le plus large possible, affirme Rikki Poynter. La jeune Américaine raconte être amie avec d'autres YouTubers, mais ne partage pas leurs vidéos lorsque ceux-ci n'ont pas de sous-titres.
360 millions de personnes, soit 5 % de la population mondiale, sont sourdes ou malentendantes, d'après l'Organisation mondiale de la Santé.
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