Alors que le grand public découvre à peine le 4K, dans quelques rares salles de cinéma ou dans le rayon des téléviseurs très haut de gamme des magasins spécialisés, JVC prend une longueur d'avance, vraisemblablement pour l'image plus que pour autre chose. Car JVC ne fabrique pas de téléviseurs mais c'est l'un des principaux acteurs du marché des vidéoprojecteurs home cinema.
Le « DLA-VS4800 » est en fait la version finalisée d'un prototype présenté dès 2008, il y a cinq ans ! C'est le premier vidéoprojecteur de production de ce type mais le 8K n'est pas sa définition native.
Il délivre bien une définition de 8192 x 4800 pixels, mais il repose pour ce faire sur une matrice D-ILA 4K et sur un procédé optique appelé e-shift, qui permet déjà à certains vidéoprojecteurs grand public haut de gamme de restituer de l'Ultra HD à partir d'une matrice Full HD. Ce procédé consiste à doubler la fréquence d'affichage et à décaler par alternance la trame d'un demi-pixel en diagonale. Fonctionnant jusqu'à 120 Hz, ce vidéoprojecteur peut ainsi projeter deux fois 4096 x 2400 pixels tous les 1/60e de seconde, et ainsi créer l'illusion d'une image 8K par persistance rétinienne.
Ce vidéoprojecteur requiert quatre entrées DVI Dual Link, un ordinateur doté de composants spécifiques, il consomme 1100 W en fonctionnement, mesure 78 x 66 x 34 cm et pèse 51 kg sans son optique. Il sera disponible fin mars pour 2,5 millions de yens sans optique, soit environ 20 000 euros (et non 200 000 comme beaucoup l'ont écrit). Il ne se destine donc qu'au marché professionnel, aux salles de cinéma notamment, mais annonce la démocratisation des matrices 4K natives, qui intéresseront quant à elles le grand public.