Kit de microphones aussi simple d'utilisation que complet, le Dji Mic premier du nom est une réussite quasi-totale. Parfait pour les vidéastes amateurs et pour les pros en quête de système d'appoint, l'ensemble de Dji n'avait pratiquement aucun défaut. C'est toutefois pour corriger ce qui peut l'être, et améliorer la partie technique, que Dji a développé ce nouveau Mic 2.
- Simple d'utilisation et complet
- Très bonne qualité de captation
- Connexion Bluetooth
- Autonomie et portée du trio émetteurs/récepteur
- Pas d'application
- Enregistrement interne désactivé en Bluetooth (sauf avec les produits Osmo)
- Éléments assez volumineux
Pas de révolution concernant ce nouvel ensemble sans-fil, qui s'il ne met pas en avant une meilleure qualité audio, propose une formule encore plus complète. Un système de réduction de bruit fait son apparition, de même que l'enregistrement en 32 bits. La batterie intégrée au récepteur et aux émetteurs, plus conséquente, permet de grapiller de précieuses dizaines de minutes d'autonomie. En revanche, le mot compact n'était pas au programme, puisque les diverses améliorations n'ont pas permis à Dji de se concentrer sur le design.
Fiche technique DJI Mic 2
Type | Kit de microphones sans-fil |
Type | Kit de microphones sans-fil |
Réponse en fréquence | 50 Hz - 20 kHz |
Diagramme polaire | omnidirectionnel |
Type de transmission | Sans fil |
Connecteur | Jack 3.5 mm, USB-C |
Capsule | condensateur |
SPL Max | 120 dB NPA |
Logiciel compagnon | non |
Hauteur | 46mm |
Largeur | 31mm |
Épaisseur | 21.8mm |
Poids | 28g |
Fonctionnement du produit
L'ensemble portable Dji Mic 2 n'est pas forcément simple à décrire pour qui n'a pas l'habitude de ce type de microphone. Celui-ci se compose, dans la version testée, de deux transmetteurs, d'un récepteur, et d'un boitier de rangement permettant la recharge tous ces éléments, à la manière d'un ensemble d'écouteurs true wireless.
Chaque émetteur affiche un fonctionnement triple. Premièrement, il fait office de microphone cravate/lavalier sans-fil, relayant son signal vers le récepteur dédié. À cela s'ajoute une capacité d'enregistrement interne, pour un usage type dictaphone, ou en tant que backup de l'émetteur. Enfin, et cela est une nouveauté sur cette version Dji Mic 2, ces modules peuvent se connecter en Bluetooth, afin de servir de microphone externe pour un smartphone, ou sur les appareils Osmo Pocket 3 et Osmo Action 4.
Le récepteur relaye le flux vers une interface d'enregistrement externe, comme un dictaphone, un smartphone (via prise USB-C et Lightning) ou tout simplement une caméra (via un câble jack 3,5 mm). Ce produit assure en outre la fonction d'interface. Son écran tactile affiche l'autonomie restante des trois éléments, ainsi que la durée d'enregistrement disponible sur les émetteurs. C'est également sur son écran que s'effectuent l'entièreté des réglages : type d'enregistrement, niveau gain, accès aux différents modes. Malheureusement, Dji n'a toujours pas développé une application smartphone dédiée, application qui aurait permis d'assurer les mêmes réglages (voire plus sur un plan audio) que le récepteur, avec un meilleur confort d'utilisation.
Enfin, quelques accessoires sont présents dans le bundle : 1 câble court en jack 3,5 mm vers 3,5 mm (connexion sur entre audio de caméra), 1 adaptateur USB-C et 1 adaptateur Lightning pour un raccordement sur smartphone, 2 bonnettes anti-vent pour les émetteurs/microphones, 1 câble de recharge USB-C vers USB-A, 1 sac de transport semi-rigide.
Cette version classique du Dji Mic 2 est vendue à 349 euros. Il est également possible d'acheter des éléments séparément :
- 1 transmetteur + 1 émetteur (sans boite), avec bonnette anti-vent, câbles audio et adaptateur pour smartphones, petite housse : 219 euros
- 1 émetteur seul, avec bonnette anti-vent, câble de charge et petite housse dédiée : 99 euros
- Boitier de recharge seul : 69 euros
- Micro-cravate (seul élément non présent dans le bundle) avec prise jack 3,5 mm, à brancher sur l'entrée microphone des émetteurs : 39 euros
Une ergonomie encore plus complète
Que l'on soit habitué ou non aux premiers Dji Mic, la prise en main du produit est simplissime.
Dès l'ouverture du boitier, la marque prend l'utilisateur par la main, puisque l'écran du récepteur affiche le niveau de batterie de tous les éléments, ainsi que la durée d'enregistrement disponible sur chaque microphone/émetteur.
L'écran, quoique plus grand que sur la version précédente, n'offre pas encore l'intuitivité d'un smartphone. Mais, en retravaillant légèrement l'interface, Dji gagne ici en maturité. Les paramètres sont à présent bien séparés entre le récepteur et les émetteurs, ce qui clarifie la navigation, et l'intégration d'une molette cliquable apporte un plus non négligeable, surtout en conditions stressantes.
Le design de ce récepteur n'est certes pas plus compact qu'auparavant, mais la grille de fixation pour caméra est à présent directement intégrée.
Les émetteurs restent les éléments les plus intéressants puisque sont les seuls à être "autosuffisants". Franchement volumineux pour des micros-cravates, ce qui peut poser des problèmes de placement, ils se fixent toujours via une pince (intégrée), ou via un système d'aimant à placer de part et d'autre de son vêtement. Cet aimant se permet d'être encore plus puissant que sur les Dji Mic 1, ce qui le rend compatible avec les tee-shirt, vestes, etc… tant que l'épaisseur de tissu reste mesurée.
Le fonctionnement de l'émetteur/dictaphone est aussi intuitif que celui du récepteur : un appui sur le bouton Rec déclenche l'enregistrement (petite vibration et activation d'une led pour confirmer) interne, et un appui long bascule le tout en mode Bluetooth. Ce nouveau mode de transmission a pour seul défaut de couper la fonction d'enregistrement interne, sauf avec les caméras Dji. Bien que ce micro-cravate puisse s'utiliser seul, la moindre fonction avancée nécessite l'utilisation du récepteur. Nous nous répétons, mais l'absence d'une application Bluetooth fait cruellement défaut.
Ergonomiquement parlant, les émetteurs de la version Dji Mic 2 vont plutôt dans le bon sens, puisque disposent les leds d'état sur le côté, et non plus en façade. Les lumières restent ainsi visibles pour le porteur, mais le sont beaucoup moins à l'image. Néanmoins, difficile d'oublier totalement ces appareil : Leur volume est important, et leur façade semi-opaque est un peu plus réfléchissante qu'auparavant. Pour rester discret, il faudra passer par un microphone filaire externe, comme le modèle cravate vendu par la marque, ou des classiques comme le Rode Lavalier Go. La praticité passe avant le côté portable.
À l'usage : même qualité technique, un peu plus de marge
Dji est assez évasif sur la cellule utilisée pour ses microphones (probablement un petit condensateur), mais cela n'empêche pas le constructeur de proposer une bonne qualité de captation, évidemment de type omnidirectionnel. En l'état, nous avons sous la main l'équivalent d'un assez bon microphone cravate. Le son est équilibré, plus ou moins rond selon la proximité avec la bouche (l'effet reste assez contenu), de suffisamment bonne qualité pour être exploitée dans une vidéo type reportage ou vlogging telle quelle, et suffisamment riche pour être travaillée en aval. En somme, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi la version 1 a été un tel carton chez les vidéastes.
En qualité pure, on ne retrouve pas, du moins à l'oreille, de différence évidente entre le Dji mic 1 et le Dji Mic 2. Mis à part une petite tendance à accentuer les sons sifflants, ce qui peut nécessiter un post-traitement, il n'y a presque rien à dire. Dans la majorité des cas, il faut simplement penser à ne pas éloigner le modèle trop loin de la bouche (15 cm max si possible) afin de ne pas monter inutilement le gain. Côté récepteur, cela va sans dire, la marge de manœuvre dépend grandement de l'enregistreur externe utilisé.
Pourtant, le nouveau Dji Mic 2 incorpore deux avantages, qui peuvent faire la différence : un système de réduction des bruits extérieurs, et l'enregistrement en qualité 32 bits à virgule flottante (en lieu et place du 24 bits). Le premier apporte, dans un milieu très bruyant, une réduction du bruit de fond pouvant se révéler assez efficace comme très moyenne (selon la situation), sans trop sabrer la qualité. Toutefois, quelques artefacts peuvent apparaître sur la voix. Il faut donc bien connaître son matériel et les situations pour ne pas activer ce mode inutilement, ou l'utiliser en tant que piste de secours.
Le mode 32 bits, s'il n'apporte pas une meilleure qualité, donne sur le papier plus de marge pour travailler le fichier en post-prod. Plutôt conseillé pour les captations dans un environnement non maîtrisé, ou les écarts de volume sont incertains. Si la capacité d'enregistrement des émetteurs atteint 14 h en 24 bits/48 kHz (PCM), via leur mémoire interne de 8 Go, il faut compter à peu près 10 h en 32 bits.
Deux options de captations supplémentaires, déjà présentes sur le Dji Mic 1, reviennent : la possibilité d'activer une piste de sécurité (double enregistrement) réglée à – 6 dB, pour éviter les possibles saturations ; une fonction d'enregistrement stéréo, qui associe chaque microphone à un canal.
La gestion du vent, sans la bonnette spéciale, est déjà assez bonne, mais elle ne fait pas de miracle face aux bourrasques. La bonnette effectue un excellent travail, sans détériorer ouvertement la voix. Surtout, contrairement à ce que Dji proposait sur la première génération, le système d'accroche, qui vient ici se clipser dans le port jack 3,5 mm (utilisé pour les microphones externes), est beaucoup plus pratique.
Côté récepteur, rien à dire. Les réglages sont simples, et la connectique permet de simplement se connecter à un enregistreur externe, une caméra, ou un smartphone, et à un casque audio, afin d'entendre le son capté. Dji semble avoir pensé à tout, si bien que les quelques défauts que nous pouvons relever sont de l'ordre de l'anecdotique. Seule l'absence d'application dédiée est dommageable, application qui permettrait de contrôler les trois éléments avec énormément de rapidité… mais au détriment de l'autonomie. Notons, enfin, que la portée entre les émetteurs et le récepteur est excellente, même dans des conditions difficiles (longues distances, environnement assez chargé dans les fréquences 2,4 GHz – 2,48 GHz).
Côté autonomie et capacité d'enregistrement, les chiffres annoncés sont à peu près respectés : environ 5 h 45 pour les émetteurs (en transmission), et environ 6 h pour le récepteur. L'endurance des récepteurs en enregistrement et en mode Bluetooth est évidemment plus faible, mais nettement suffisante pour une session classique. Le boîtier de charge apporte quant à lui à peu près deux recharges supplémentaires pour les trois accessoires. Cette recharge est également possible directement sur les appareils, via leur port USB-C.
Dji Mic 1 vs Dji Mic 2 : ce qui change
Concernant la forme, de nombreux micro-changements apparaissent, principalement concernant le poids et les dimensions des émetteurs, du récepteur et de la boîte. Sur ce point, Dji n'a pas su alléger l'ensemble, mais les différences restent trop faibles pour être vraiment pointées du doigts. La qualité de construction est assez proche, mais plusieurs petites choses sont améliorées ici. Pour citer les plus marquantes :
- Récepteur : écran plus grand (1,1 pouce contre 0,95 pouce) ; interface plus travaillée ; intégration d'une molette cliquable facilitant la navigation ; fixation de caméra intégrée ; meilleure autonomie
- Emetteurs : Réduction de bruit (activable/désactivable) ; mode 32 bits à virgule flottante ; connexion Bluetooth ; placement des leds sur le côté, et non sur la face avant (moins visible à la caméra) ; placement de la bonnette anti-vent bien plus simple ; aimants plus puissants ; meilleure autonomie
- Boitier de charge : plus imposant ; mieux finie (revêtue de métal) ; ouverture via un loquet, ne s'ouvre pas en cas de chute
- Housse : semi-rigide, avec emplacements plus marqués
Incontestablement, le Dji Mic 2 est un meilleur produit. En revanche, mis à part pour des besoins très spécifiques, difficile de conseiller aux possesseurs du premier modèle de repasser à la caisse. Cet appareil était déjà très mature, et aucune réelle amélioration n'est à constater au chapitre de la qualité audio. Pour les autres, le prix plus élevé du Dji Mic 2 peut faire réfléchir : 350 euros, contre 250 euros pour le Dji Mic 1 actuellement (329 euros à sa sortie).
Dji Mic 2 : l'avis de Clubic
Plus que jamais, la formule de Dji s'impose comme la meilleure de sa catégorie. Simple d'utilisation et diablement efficace, le système Dji Mic 2 est proche de la perfection, tant il parvient à s'adresser à une cible large, le tout sans afficher de réel compromis.
Ergonomiquement, difficile de faire plus simple et plus complet. L'organisation en petit modules, fonctionnant de concert ou en autonomie, est très intuitive. L'achat possible de tous les éléments, de manière séparée, renforce d'autant plus cette approche en écosystème. Cette V2 permet tout simplement à Dji d'enfoncer le clou, en ouvrant la porte à une connexion Bluetooth, et en améliorant encore l'interface du récepteur.
Point central de l'ensemble, la captation vocale est à la hauteur des attentes. Si la qualité technique n'évolue pas depuis le Dji Mic, le Dji Mic 2 possède quelques fonctions supplémentaires, comme une réduction de bruit pouvant s'avérer efficace, et un enregistrement interne 32 bits très utile en post-prod.
Bien sûr, quelques problèmes demeurent, comme les dimensions assez importantes des microphones/émetteurs, qui passent difficilement inaperçus et ne sont pas les plus simples à placer. De même l'absence d'une application dédiée, capable de monitorer les réglages et l'enregistrement, prouve qu'il y a encore une marge de progression.
- Simple d'utilisation et complet
- Très bonne qualité de captation
- Connexion Bluetooth
- Autonomie et portée du trio émetteurs/récepteur
- Pas d'application
- Enregistrement interne désactivé en Bluetooth (sauf avec les produits Osmo)
- Éléments assez volumineux