Le constructeur chinois de batteries, Envision, prévoirait d'installer sa première usine d'Europe continentale en France, comme le révèle le Journal du Dimanche.
La marque est actuellement implantée au Royaume-Uni, mais le Brexit pose des problèmes logistiques qui vont contraindre Envision à s'implanter ailleurs en Europe.
Une douzaine de sites potentiels dans l'Hexagone
Le Journal du Dimanche cite Sylvie Ouziel, directrice internationale d'Envision Digital, expliquant que le groupe chinois prévoyait d'investir plusieurs centaines de millions d'euros dans une nouvelle usine, prévue pour 2023. Celle-ci pourrait créer environ 1 000 emplois et être située en France, via la filiale AESC, une marque rachetée à Nissan en 2017.
L'activité principale y serait la fabrication de batteries, et engendrerait certainement des partenariats avec des constructeurs automobiles, puisque Sylvie Ouziel confirme que l'objectif serait de fournir des batteries à des marchés grandissants comme la France et l'Espagne.
Aujourd'hui, Envision possède notamment des usines au Japon, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Chine, et prévoit donc de s'implanter en Europe continentale. Concernant le choix d'une implantation française, c'est une source anonyme qui est citée par le JDD, et il se dit qu'une douzaine de sites sont actuellement étudiés. Ce choix serait surtout dû, selon Sylvie Ouziel, au Brexit, qui complique les communications entre le Royaume Uni et l'Union Européenne.
Envision s'implante dans l'automobile électrique mondiale
Géant de l'énergie, l'activité principale d'Envision se situe du côté de l'éolien. L'entreprise s'est lancée dans l'automobile via le sport, en tant que partenaire officiel de l'équipe Virgin Racing en Formule E. Outre cette activité de sponsoring qualifiée de « course contre le changement climatique » par le géant chinois, c'est surtout via AESC que le groupe Envision a fait son arrivée dans l'industrie automobile.
AESC se décrit comme l'un des leaders mondiaux dans le domaine des batteries, et utilise des intelligences artificielles pour optimiser les dépenses d'énergie, mais aussi la gestion de celle-ci, dans le but de « transformer une voiture électrique en source d'énergie mobile personnelle », selon les mots de son P.-D.G. Lei Zhang.
Source : Reuters