Alpine A110

Arrivé cette année en provenance de Seat, le nouveau P.-D.G. de Renault, Luca de Meo, explique ses ambitions pour la marque Alpine, qui pourrait céder à l'électrification à l'avenir.

L'Italien confirme que les menaces qui ont pesé sur la marque de Dieppe étaient bien réelles au début de la crise du coronavirus, mais que la restructuration qu'il a lancée au sein du groupe français va permettre de faire exister la marque historique aux côtés de Renault et Dacia.

« Arrêter la nostalgie » autour d'Alpine et se tourner vers l'avenir

En perte de vitesse après de très belles premières années de commercialisation, l'Alpine A110 a semblé plus que jamais menacée lorsque Renault a envisagé une restructuration consécutive à la crise sanitaire. La rumeur d'une fermeture de l'usine Alpine de Dieppe s'amplifiait et l'arrivée du nouveau P.-D.G., Luca de Meo, semblait être un quitte ou double pour la marque.

Le nouveau dirigeant, qui a pris les rênes après le départ de Thierry Bolloré et l'intérim de Clotilde Delbos, a choisi de conserver toutes les marques du groupe, ainsi que le programme sportif principal en F1, et veut faire du petit constructeur son fer de lance sportif.

« Dans une entreprise avec des problèmes financiers, il y avait une pression pour fermer Alpine », reconnaît de Meo. « Mais j'ai vu la possibilité de combiner ces choses pour créer une mini-Ferrari, si vous me permettez l'expression. L'A110 a un avenir. Nous avons besoin de gérer son cycle de vie comme la Porsche 911 ».

Luca de Meo ne ferme pas la porte à une version « zéro émission » de la berlinette, confirmant qu'il y aurait « peut-être une version électrique s'il y a un marché, peut-être avec un partenaire. Alpine est une marque avec un héritage, mais nous devons arrêter toute la nostalgie et regarder vers l'avenir. Il faut rendre l'expérience de la voiture électrique émouvante, et nous avons des idées ».

La même recette gagnante que chez Seat

De Meo était directeur de Seat avant de rejoindre Renault, où il a notamment lancé la marque Cupra. L'ancien badge sportif des Seat est devenu une entité à part entière, avec la création de modèles sportifs basés sur des Seat, comme le SUV sportif Cupra Ateca.

En parallèle des dérivés musclés de Seat, comme le futur El-Born électrique, Cupra va aussi produire ses propres modèles, qui proposeront des technologies variées et une charte esthétique différente de celle des voitures produites par la marque. De Meo ne serait pas contre l'idée d'établir un schéma similaire chez Renault avec Alpine.

« Comme je l'ai fait chez Cupra, nous pourrions associer Alpine avec d'autres modèles Renault », poursuit l'ancien directeur marketing d'Audi, qui a également été à la tête de Fiat. « J'ai eu Abarth et Audi Sport, mais je n'ai jamais eu cela : une équipe de Formule 1, une usine comme celle de Dieppe, et l'ingénierie brillante de Renault Sport ».

Source : Top Gear