Bornes de recharge : agacée du retard du projet, Lille ne déploiera pas les BlueLib de Bolloré

Publié le 26 octobre 2020 à 15h14

Dès 2015, la métropole du Nord avait décidé d’équiper les 95 communes qui la composent de bornes de recharge afin de développer la mobilité électrique.

« L’opérateur privé n’est pas au rendez-vous » : la Métropole européenne de Lille (MEL) engage finalement un processus pour résilier son contrat avec l’entreprise spécialiste des bornes de recharge électrique chargée du projet.

La fiabilité de BlueLib mise en question

Trop c’est trop : la MEL préfère dire stop. Vendredi 16 octobre, la métropole lilloise a annoncé l'ouverture des démarches pour résilier son engagement avec BlueLib. Le contrat avec la filiale de Bolloré portait sur le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques dans les communes de plus de 5 000 habitants.

« Il a été constaté que 22 bornes avaient été déployées par BlueLib avant fin 2019 dans 14 communes de plus de 5 000 habitants, alors que la convention de partenariat en prévoyait 167 dans 41 communes à cette date », indique la collectivité.

En juin dernier, BlueLib avait demandé un report de deux ans sur le calendrier de déploiement des bornes, ce qui aurait reporté la fin du projet à 2022… Soit sept ans après son démarrage.

Source : Capital

Par Edouard Luquet

Rédacteur web, je suis de près le monde de la tech, les réseaux sociaux et les évolutions du numérique dans nos sociétés. Auteur en herbe, j'ai aussi co-fondé une revue littéraire où j'écris quelques histoires.

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Commentaires (3)

eric957

Décidément Bolloré ne brille pas par sa fiabilité après le fiasco des autolib à Paris.

toast

Bolloré s’est foutu de la g… de tout le monde avec l’électrique.
Y a pas un seul juriste compétent qui blinde les contrats des collectivités histoire de lui faire cracher pour tout le retard que prend l’électriques dans les différentes régions par sa faute ?

KlingonBrain

En même temps, il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne risquent pas de se tromper.

C’est un métier nouveau. Il n’est pas étonnant qu’il y ait du tâtonnement, des difficultés imprévues et du retard.

Les collectivités veulent des contrats, des délais et des certitudes sur des choses qui n’existent pas encore. Alors les commerciaux leur donnent ce qu’ils veulent pour remporter les marchés. Et après, les techniciens essayent de faire. Et comme c’est nouveaux, ils tombent parfois sur des imprévus. Ca passe ou ça casse…

Et parfois, ça peut dépendre d’autres acteurs. Par exemple, dans le cas d’une borne, combien de temps et de paperasse pour amener les câbles et la puissance désirée au bon endroit ?

Au fond, ce n’est pas toujours de la faute de quelqu’un. Souvent, c’est juste le fait que le processus de fonctionnement par le marché, appel d’offre, cahier des charges et contrat sont plus adaptés aux produits courants et habituels qu’au domaine de l’innovation. Par définition, s’engager sur quelque chose que l’on ne maîtrise pas encore comportera toujours des aléas.

Aussi loin que l’on regarde dans le passé au sujet de l’innovation, il y a toujours eu des aléas, des imprévus et des gens qui payent les pots cassés.