© Renault
© Renault

Un an après l’annonce de « Renaulution » le groupe français fait un premier point d’étape sur son plan de restructuration. En avance sur ses principaux indicateurs, la marque française rehausse ses ambitions sur l’électrification de ses véhicules.

Le groupe français a officialisé un objectif de 100 % de voitures électriques pour Renault à l’horizon 2030. 

100 % de voitures électriques d’ici 8 ans

Renault ne veut pas perdre sa place au premier rang de l’innovation électrique, d’autant que la vente de voitures thermiques sera totalement interdite en France d’ici 2040. Une échéance qui pourrait être avancée de cinq ans selon le souhait de la Commission européenne. La marque au losange se montre donc prête à prendre le virage et annonce désormais viser la vente en Europe de 100 % de voitures électriques d’ici 2030, contre 90 % auparavant. Un nouvel objectif annoncé par Luca de Meo, directeur général du groupe lors d’une conférence de presse le 13 janvier 2022 au Technocentre de Guyancourt (Yvelines).

Un lieu loin d’être anodin puisque c’est ici que se concrétise la « Renaulution », la transformation accélérée de l’ancienne régie afin de faire du groupe un constructeur plus électrique et plus rentable. Si l’on en croit les chiffres fournis par Renault un an après le lancement du projet, l'accélération est nette. L'entreprise est en avance sur ses principaux indicateurs et elle a déjà atteint son objectif d’une baisse de coûts de 2 milliards d’euros programmé pour 2023. « Renault a fait, en un an, ce qu’avant, le groupe aurait fait en quatre », a expliqué le patron du constructeur. 

Une électrification plus lente pour Dacia

Conséquence concrète, Renault souhaite mettre un coup d’accélérateur sur l’électrique. « On imagine une marque Renault qui joue avec les nouveaux venus sur ce marché, sur le territoire européen », a déclaré le directeur général. Il met également un petit coup de pression aux pouvoirs publics : Renault ne pourra fabriquer des véhicules 100 % électriques que si les clients sont prêts à les acheter. En d’autres termes, il faut qu’il y ait une infrastructure de bornes de recharge suffisante. Renault affirme néanmoins avoir un plan B en cas de demandes insuffisantes et pourrait continuer de produire quelques véhicules hybrides. 

L’électrification avance aussi pour les autres marques du groupe, Dacia, Alpine et Lada en Russie, mais à un rythme plus modéré. « L’électrification de Dacia va être cohérente avec un positionnement qui nous impose de ne pas augmenter les prix », explique Luca de Meo. En conséquence, la technologie hybride E-Tech qui équipe actuellement Renault pourrait à l’avenir être transférée vers une marque à bas prix.