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Le temps n'est pas au beau fixe pour les constructeurs. Suite à la crise ukrainienne, dix grands constructeurs automobiles et de motos ont annoncé des fermetures d'usine en Europe, généralement par manque de pièces.

Dans le même temps, seule une poignée de constructeurs, parmi lesquels Hyundai et Nissan, importaient encore des véhicules en Russie ce mercredi soir.

Des dizaines d'usines à l'arrêt, d'autres à venir

Alors que l'invasion russe de l'Ukraine se poursuit, les pièces indispensables aux constructeurs se font de plus en plus rares. Résultat : Merces-Benz, Toyota, Honda, Bentley, Aston Martin, Volvo, Harley-Davidson, Ford et Rolls-Royce ont été suivis plus récemment par Porsche et BMW dans les annonces de fermeture d'usines.

Ces mêmes acteurs préviennent de nouvelles difficultés à venir. BMW signale que deux de ses usines allemandes pourraient être contraintes de fermer dès la semaine prochaine. Même son de cloche pour l'usine Mini de Londres. AvtoVAZ, filiale de Renault et à l'origine de Lada, vient également d'annoncer l'arrêt de ses usines durant quatre jours en raison de problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs. L'usine Renault de Moscou était déjà à l'arrêt depuis le 28 février.

En parallèle, des constructeurs ont décidé de stopper ou d'annuler leurs ventes à la Russie. Ces marques font de plus en plus souvent face à des défauts de paiement - l'UE venant d'exclure sept banques russes du système SWIFT- ou craignent une atteinte à leur réputation. Dans cette catégorie, on compte Bentley et Aston-Martin, dont le chiffre d'affaires en Russie est de toute façon marginal (2 % de l'activité pour Bentley, 1 % pour Aston Martin). Honda a également annulé ses ventes tout en rappelant qu'il comptait quitter le marché russe cette année.

À l'inverse, d'autres constructeurs affirment vouloir poursuivre leur activité autant que possible. C'est le cas de Stellantis, propriétaire de marques comme Jeep, Peugeot ou Fiat, qui se dit déterminé à poursuivre ses ventes en Russie « tant que les sanctions le permettront ».

À la recherche de nouveaux fournisseurs

L'Ukraine fait partie des grands producteurs de câbles utilisés dans l'électronique des voitures actuelles. Ses usines sont fermées depuis le début de l'invasion russe sur son territoire.

Par conséquent et pour maintenir leurs activités, les constructeurs se mettent à la recherche d'autres fournisseurs. Si des composants similaires peuvent être trouvés ailleurs en Europe de l'Est et en Afrique du Nord, les fabricants auront besoin de temps pour trouver les pièces nécessaires.

Pendant ce temps, les entreprises ukrainiennes essaient elles aussi de trouver une solution pour maintenir leur activité. C'est notamment le cas du groupe Aptiv, qui possède deux usines dans le pays. Actuellement, il travaille à déplacer des kits de production vers d'autres sites hors d'Ukraine.

Source : Ars Technica