La pénurie de puces électroniques continue de toucher différents secteurs comme celui des ordinateurs, du jeu vidéo ou encore de l’automobile. Chaque entreprise la subit plus ou moins durement et Renault devra y faire face encore l’année prochaine.
Le P.-D.G. de Renault estime que la pénurie aura des conséquences sur l'entreprise française au moins jusque mi-2022.
Renault affectée par la pénurie jusqu'à mi-2022
La pénurie de puces électroniques frappe sévèrement un large éventail de marchés, dont celui de l’automobile. Les problèmes d’approvisionnement sont tels que le marché européen a reculé au point de revenir à son niveau de 1995. Une situation qui risque encore de durer l’année prochaine et qui n’épargnera pas les grands constructeurs français, dont Renault.
L'impact de pénurie de semi-conducteurs va continuer jusqu’à la mi-2022, a estimé Luca de Meo, Directeur général de la marque au losange lors d’une interview rapportée par Bloomberg. Le groupe automobile maintient d’ailleurs sa prévision de perte de production de 500 000 véhicules en 2021 à cause de la crise causée par la pandémie de COVID-19, ce qui représente presque un cinquième de sa production l’année dernière.
Des perturbations dans les usines
Face à ce contexte singulier, Renault donne la priorité aux voitures et véhicules commerciaux aux marges les plus hautes alors que la demande des particuliers et des professionnels reste forte. « La demande est là, ce sont les pièces qui nous manquent [...] Dans certains cas, Renault a été forcé d’envoyer quelqu’un en Asie pour récupérer directement les pièces. C’est la pagaille », a-t-il déclaré aux journalistes présents lors d’un événement à l'usine de Flins, dans les Yvelines, dont la transformation a été lancée ce 30 novembre malgré les aléas de la pandémie.
La « Refactory » produira encore des Renault ZOE et Nissan Micra jusqu’en 2024 après quoi elle se consacrera totalement au recyclage des véhicules d’occasion et de leurs pièces. Une étape importante dans la stratégie de Renault, mais qui connaît quelque perturbations. L’usine fermera par exemple plus longtemps en cette fin d’année, du 23 décembre au 12 janvier, à cause des pénuries de semi-conducteurs et de matières premières. À terme, l’objectif du groupe français est de « passer à 180 véhicules par jour, soit 45 000 par an, à l'horizon 2023 » afin de générer environ 200 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel d’ici deux ans, rapporte Les Échos.