Voiture electrique

Le gaz et le pétrole ne sont pas les seules ressources à voir leur prix exploser. Dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les prix du nickel aussi grimpent en flèche.

Composant indispensable des batteries lithium-ion, il risque, par ricochet, de faire grimper le prix des futures voitures électriques.

1 000 dollars supplémentaires bientôt sur la facture ?

Le London Metal Exchange, la place boursière spécialisée sur les contrats à terme de métaux non ferreux, a déjà suspendu mardi 8 mars le commerce de nickel, précisant que « les prix des contrats de trois mois ont doublé, atteignant plus de 100 000 dollars (environ 90 000 euros) la tonne ».

Pour l'analyste automobile Morgan Stanley, une hausse de 67,2 % rien qu'hier représente une augmentation d'environ 1 000 dollars (environ 900 euros) du prix d'entrée d'un véhicule électrique aux États-Unis. À terme, cela pourrait entraîner une baisse du chiffre d'affaires des constructeurs et une adoption plus lente de ce type de véhicules.

Certains fabricants pourraient être tentés de se tourner vers d'autres technologies de batterie, préférant les modèles LFP (lithium-fer-phosphate) aux NMC (nickel-manganèse-cobalt).

La Russie représente entre 5 et 6 % de l'approvisionnement mondial en nickel, mais 17 % de la production de nickel de haute pureté utilisé pour les autos électriques. Par ailleurs, les inquiétudes vont au-delà du conflit ukrainien : il y a quelques années, certains analystes avertissaient déjà qu'avec le développement de la voiture électrique, la demande en nickel pourrait bientôt dépasser l'offre. Même si les négociations entre Moscou et Kiev aboutissaient en Turquie, la tendance de ce marché ne devrait donc pas totalement s'inverser.

Source : CarScoops