Un incendie a ravagé hier en fin d'après-midi un site de Bolloré Logistics, où était entreposées des batteries au lithium.
Plus de 12 000 d'entre elles sont parties en fumées dans l'incendie de ce site, situé à Grand-Couronne, dans la banlieue de Rouen. Après plusieurs heures d'intervention, les pompiers ont réussi à mettre un terme au sinistre.
Un incendie et des explosions
Les habitants de Grand-Couronne (Seine-Maritime) ont assisté à un spectacle impressionnant. Le site de Bolloré Logistics, filiale du groupe Bolloré, très investi dans le secteur électrique, a été envahi par les flammes hier aux alentours de 16 h 30.
Selon les informations de la préfecture, une cellule de 6 000 mètres carrés, contenant près de 12 250 batteries ou éléments de batteries au lithium, a été attaquée par un incendie. Des batteries, destinées aux véhicules électriques, à l'origine d'explosions entendues par les riverains. Le feu se serait ensuite propagé à la cellule voisine occupée par Districash où étaient stockés quelque 70 000 pneus.
137 pompiers équipés de 60 engins ont finalement réussi à éteindre les flammes un peu avant minuit. Et selon les autorités, la population des environs n'aurait rien à craindre.
Le préfet se veut rassurant
En effet, cet incendie intervient trois ans après celui, de sinistre mémoire, du site Lubrizol, dans la même cité normande. Le préfet de la Seine-Maritime Pierre-André Durand a tenu à rappeler que contrairement à l'usine de produits chimiques, le site de Bolloré Logistics n'était pas classé Seveso, c'est-à-dire comme une installation industrielle dangereuse.
Des mesures de qualité de l'air ont par ailleurs été menées dès le début de l'intervention au niveau du site, dans le voisinage, et même dans un périmètre plus lointain, situé en dehors du nuage. Résultat, « aucun risque particulier n'a été identifié ».
Pour autant, l'expert en risques industriels Paul Poulain rappelle la dangerosité du sinistre. « Les incendies de batteries lithium sont très polluants, car ils dégagent notamment de l’acide fluorhydrique et des oxydes de carbone », explique-t-il. Des éléments qui peuvent être à l'origine d'œdèmes pulmonaires ou malformations osseuses. Il recommande ainsi de « suivre les pompiers qui ont lutté contre cet incendie ».
Sources : France 3 Régions, Ouest France, Sud Ouest
