Twitch

« Créateurs, nous vous entendons » : c'est par ces mots que commence un nouvel article de blog de Twitch pour évoquer la question des droits
d'auteurs sur la plateforme. Le service tente ainsi d'expliquer aux streamers pourquoi certains clips ont été supprimés et d'où viennent les vagues de réclamation enregistrées depuis le printemps dernier.

En effet, après avoir été quasiment exempté de réclamations DMCA (Digital Millenium Copyright Act) pendant des années, Twitch en reçoit désormais plusieurs milliers par semaine. La plateforme promet de nouveaux outils et une meilleure transparence quant à sa politique en la matière.

Vent de panique chez les streamers

Reprenons depuis le début. Au début du mois de juin 2020, la
plateforme de diffusion en direct annonçait qu'elle lançait une vague de suppression de clips contenant des extraits musicaux sous licence. Ces clips avaient en effet été signalés par la très puissance organisation américaine des maisons de disques (la RIAA) comme étant en infraction avec le Digital Millenium Copyright Act (DMCA), la loi américaine contre le piratage des œuvres en ligne.

En octobre, rebelote : plusieurs centaines de clips musicaux ont été supprimés sans sommation, Twitch envoyant dans le même temps des avertissements aux streamers fautifs en promettant des sanctions en cas de récidive. À nouveau, la chose causait alors un vent de panique et de révolte chez certains streamers.

Un article de blog, publié par Twitch ce mercredi 11 novembre, nous en apprend désormais plus sur cette controverse. « Jusqu'au moi de mai de cette année, les streamers recevaient moins de 50 requêtes DMCA relatives à la musique, chaque année sur Twitch. Depuis mai, cependant, des représentants de labels musicaux envoient plusieurs milliers de requêtes DMCA chaque semaine, qui se concentrent sur les archives des créateurs », explique le texte.

Plus de transparence et de nouveaux outils

L'entreprise semble ici présenter son mea culpa aux streamers pour ces suppressions et menaces soudaines. Elle s'excuse par exemple de n'avoir donné aux streamers qu'un outil permettant de supprimer « en masse » les clips, sans pouvoir affiner sa sélection.

« Nous aurions pu développer un outil plus sophistiqué, plus user-friendly
il y a un moment. C'est uniquement de notre faute si nous ne l'avons pas fait. Et nous aurions pu offrir aux créateurs une plus longue période pour gérer leur VOD et bibliothèques de clips – c'est aussi une erreur. Nous sommes désolé pour nos erreurs et ferons mieux
à l'avenir », écrit la plateforme, propriété d'Amazon.

Les ajustements à venir concerneront donc de meilleurs outils pour contrôler le contenu enregistré sur les chaînes (notamment via l'outil Soundtrack) et un accès plus simple aux contenus visés par les requêtes DMCA. Toutefois, la fête de la musique est belle et bien finie sur Twitch.

Source : The Verge