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Le groupe californien Uber a présenté un grand plan d’action visant à exclure le diesel de sa plateforme française d’ici 2024, tout en incitant ses chauffeurs à se tourner davantage vers les voitures électriques. Pour ce faire, plusieurs mesures ont été prises.

Uber veut progressivement se désolidariser du diesel pour mieux se focaliser sur le 100 % électrique. Un communiqué de presse publié en ce sens présente le plan d’action de l’entreprise californienne, lequel s’articule autour des deux axes susmentionnés. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que des changements fort auront lieu dès les prochaines années.

Du 100 % électrique en 2040

La multinationale débute : « L’objectif global d’Uber est de devenir une plateforme totalement exempte d’émissions d’ici 2040, avec 100 % des déplacements réalisés en véhicules à émissions zéro, en transports publics ou en micromobilité ». Un timing qui concorde avec une loi votée à l’Assemblée nationale en juin 2019, selon laquelle les constructeurs n’auront plus le droit de vendre des véhicules thermiques d'ici vingt ans.

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Aussi, la firme d’outre-Atlantique s’est engagée « à atteindre des émissions nettes nulles pour nos activités d’entreprise d’ici 2030 ». Mais surtout, ses dirigeants ont établi un plan progressif pour exclure les automobiles diesel de sa plateforme au cours des quatre prochaines années, en France.

Adieu le diesel

En premier lieu, plus aucun nouveau véhicule diesel neuf ne pourra être enregistré sur sa plateforme à partir de 2021. En second lieu, plus aucun véhicule diesel, qu’il soit neuf ou d'occasion, n’aura le droit d’être recensé sur son application à partir de 2022. Enfin, lesdites automobiles diesel seront tout bonnement bannies d’Uber en 2024, ni plus, ni moins.

L’entreprise américaine souhaite par ailleurs accélérer sa transition vers l’électrique : « Nous visons 50 % de véhicules électriques disponibles sur l’application Uber d’ici 2025. Plus largement, 50 % des kilomètres parcourus sur la plateforme Uber dans sept capitales européennes (Amsterdam, Berlin, Bruxelles, Lisbonne, Londres, Madrid et Paris) le seront dans des véhicules à émissions zéro d’ici 2025 », assure-t-elle.

Une aide financière pour les chauffeurs

Un « Plan pour la mobilité électrique » a donc été établi pour inciter les chauffeurs à se tourner vers le zéro émission. Ces derniers vont pouvoir bénéficier d’une aide financière destinée à l’achat d’un véhicule électrique. « À partir du 1er janvier 2021, les passagers paieront un montant supplémentaire de 0,03 euro par kilomètre ajouté au prix de la course (hormis les passagers de l’option Uber Green) », indique Uber.

Ce coût supplémentaire sera entièrement versé aux chauffeurs. Selon le communiqué de presse, cette aide financière pourrait atteindre 4500 euros au bout de trois ans, lorsque le temps de travail hebdomadaire tutoie les 42 heures. Sauf que les chauffeurs auront toute la liberté d'utiliser ce gain financier selon leurs envies.

EDF et PowerDot, les partenaires

Pour accompagner cette transition et garantir un accès économique aux bornes de recharge, Uber s’est associé à EDF et PowerDot. « Avec Izivia, filiale spécialisée dans la mobilité électrique pour le groupe EDF, les chauffeurs VTC utilisant l’application Uber bénéficieront d’un tarif préférentiel sur les trois formules du Pass Izivia (Pass PREMIUM, ZEN, ACCESS) qui donne accès à plus de 100 000 points de charge publics en Europe », lit-on.

Et de poursuivre : « Uber s’associe à Power Dot pour lancer en France son réseau exclusif de bornes de recharge rapide. A partir de décembre 2020, quatre hubs de recharge rapide en Île-de-France ouvriront progressivement et seront exclusivement dédiés aux chauffeurs VTC utilisant l’application Uber ». Les zones concernées sont Châtelet, Issy-les-Moulineaux, les Champs Elysées et Porte de Versailles.

« Les chauffeurs pourront recharger leur véhicule en un temps limité et à tarifs réduits. Les prix se situeront entre 0,20 € et 0,24 € par minute de recharge, incluant également les frais de parking », conclut le groupe. A voir désormais si la sauce prendra au sein de ses partenaires.

Source : communiqué de presse