La firme de VTC bénéficie enfin de nouveau d'une autorisation officielle pour exercer dans la capitale britannique.
Uber peut dormir tranquille ! Lundi, la firme californienne a remporté une victoire sur le terrain judiciaire, alors que l'organisme qui gère les transports en commun londoniens, Transport for London (TfL), avait décidé de ne pas renouveler la licence de la société de VTC en novembre 2019. Faire appel de la décision du régulateur avait tout de même permis à Uber de continuer à exercer.
Uber a amélioré son image outre-Manche
En novembre dernier, dernier rebondissement en date dans cette affaire, TfL considérait qu'Uber ne satisfaisait pas aux exigences de sécurité des passagers, mis en danger par la plateforme, selon elle. De façon plus détaillée, l'organisme accusait la firme de ne pas avoir mis fin au système permettant à des personnes illégitimes de télécharger leurs photos vers les comptes de vrais chauffeurs, ce qui leur permettait ensuite de prendre des passagers à bord de leur propre véhicule. 14 000 courses frauduleuses furent identifiées par le régulateur, réparties entre 24 conducteurs qui partageaient leurs missions avec 20 autres chauffeurs.
L'entreprise avait évidemment fait appel de cette décision devant le tribunal de première instance de Westminster, qui a décidé de revoir le jugement de Transport for London et de casser sa décision. Uber a réussi à prouver avoir réglé le fameux souci d'identification des conducteurs, ainsi que celui lié à leur assurance.
Le juge Tan Ikram a indiqué être « satisfait de constater qu'ils (Uber) font ce que l'on est en droit d'attendre d'une entreprise raisonnable de ce secteur, peut-être même plus ». Ce dernier les « considère désormais comme une société convenable et apte à détenir une licence d'exploitation à Londres ».
Une nouvelle licence valable pour les 18 prochains mois
Si le maire de Londres, Sadiq Khan, pense toujours que TfL a eu raison de priver Uber de sa licence l'année dernière, celui-ci a salué les améliorations fournies depuis par le transporteur, qui de son côté a reconnu qu'il aurait pu faire mieux par le passé.
La licence nouvellement attribuée à Uber court désormais pour les 18 prochains mois. Durant cette période, l'entreprise Uber, qui compte environ 45 000 chauffeurs à Londres, devra respecter certaines conditions et sera sous étroite surveillance du régulateur des transports de la ville.
Les ennuis avec la justice britannique ne sont pour autant pas terminés pour Uber, qui attend toujours la décision portant sur la requalification (ou non) des chauffeurs indépendants en travailleurs. Si tel était le cas, la firme américaine serait contrainte de rémunérer les conducteurs à hauteur du salaire minimum en vigueur au Royaume-Uni et de s'acquitter des congés payés.
Source : BBC