Appréciées ou non, ces petites boîtes sur roues ont une fois de plus amusé et exaspéré les habitants.
Déployé à Los Angeles depuis mai, le service n'est pas encore parfait. Entre désagréments, vandalisme et situations cocasses, la livraison autonome doit encore convaincre partenaires et collectivités.
Un robot téméraire
Un matin vers 10 h à Los Angeles, alors qu'une école était évacuée à cause d'une fusillade présumée et que la zone était bouclée par les forces de l'ordre, un robot de livraison d'Uber Eats a fait son apparition. Dans une vidéo postée sur Twitter, on le voit chercher une issue à travers le ruban de sécurité avant qu'un journaliste ne l'aide à passer. On le voit poursuivre son chemin, se frayant même un passage parmi des policiers plutôt perplexes.
Dans un pays où les villes sont généralement dangereuses et inadaptées pour les piétons et les cyclistes, ces robots de livraison se retrouvent sur des trottoirs parfois bondés et qui ne peuvent pas accueillir beaucoup de monde. Dans plusieurs villes, on trouve des récits de robots vandalisés et des témoignages de résidents agacés par ce type de services.
Une erreur émanant d’un superviseur
Serve Robotics, le fabricant des robots déployés à Los Angeles, affirme qu'il est plus logique de transporter un repas dans une petite machine plutôt que dans un véhicule normalement conçu pour transporter des passagers humains. Néanmoins, quand on sait qu'en 2016, la police de Dallas a accroché des explosifs à un robot pour éliminer un tireur de masse, on ne peut que comprendre le cynisme des témoins qui ont vu le véhicule autonome de la start-up californienne au milieu des policiers.
L'entreprise assure qu'il existe une procédure qui devrait permettre à ses appareils de contourner ces zones nouvellement restreintes. Même s'ils sont capables d'une autonomie totale dans certains endroits d'une ville, les robots doivent toujours être supervisés à distance par des humains. Le superviseur en charge au moment de l'incident a cru qu'on lui faisait signe de passer. Il s'agirait donc d'une erreur humaine, argument souvent avancé par des sociétés comme Serve Robotics pour attester de la fiabilité de leurs produits. Cet événement n'en est pas moins déconcertant, tant cet incident aurait pu être préjudiciable.
Mais le plus important dans toute cette affaire, c'est que le robot imprudent ne contenait pas d'explosifs... ni de commandes Uber Eats !
Source : Vice