La prochaine version d'iWork pourrait marquer un tournant dans la stratégie des services web d'Apple et notamment du site iwork.com.
Lors de la conférence MacWorld en janvier 2009, Apple présentait une nouvelle version de sa suite bureautique iWork doublée d'un service en ligne baptisé iwork.com. Ce dernier permet d'exporter facilement un document créé au travers des logiciels Pages, Numbers et Keynote, de le partager en ligne et de laisser les personnes tierces publier leurs annotations.
Il semblerait cependant qu'Apple souhaite renforcer iwork.com, actuellement en phase d'évaluation, en y intégrant des fonctionnalités d'édition. Ainsi, selon le site spécialisé PatentlyApple, la firme de Cupertino aurait déposé un brevet décrivant une méthode d'affichage « universelle » pour l'ensemble des navigateurs et systèmes d'exploitation.
Si les nouvelles possibilités offertes par les navigateurs facilitent la reproduction d'un même document sur différentes plateformes, il existe toujours certaines variations au niveau de la prise en charge des polices et la manière dont celles-ci s'affichent à l'écran. Ainsi un document peut par exemple ne pas disposer de la même mise en page sur tel ou tel système. Il en résulte alors plusieurs difficultés lorsque ce même document est partagé entre plusieurs personnes travaillant à partir de différents systèmes. Notons que c'est précisément sur ce type de variations que Microsoft s'appuie pour met en avant Office Web Apps face à la suite hébergée Google Documents.
Apple propose alors un mécanisme capable d'éditer et d'afficher un document de manière autonome, c'est-à-dire non rattaché à la plateforme utilisée par l'utilisateur. Dans un premier temps le service récupère les données envoyées par l'utilisateur (textes, mises en forme, polices). Celles-ci seront ensuite traitées indépendamment du système de manière à proposer un agencement « universel » compatible sur l'ensemble des navigateurs et systèmes d'exploitation. Ainsi la taille de la police, le nombre de lignes ou la pagination seront identiques au travers de n'importe quelle configuration.
A première vue il semblerait donc qu'Apple souhaite suivre la stratégie software + services proposée par Microsoft pour sa suite Office. Notons que si la firme de Cupertino prend en exemple un éditeur texte, celle-ci souligne que le procédé pourrait être appliqué à n'importe quelle application retournant des informations textuelles.