Les progrès fulgurants de l'intelligence artificielle sèment le trouble chez les plus jeunes. Une récente étude révèle qu'un quart de la Génération Z attribue désormais une conscience aux IA, brouillant les lignes de nos interactions futures avec la technologie.
Les modèles d'IA comme ChatGPT affichent des performances cognitives impressionnantes, dépassant parfois l'intelligence humaine sur certains tests. Cette évolution rapide interpelle particulièrement la Génération Z, née avec le numérique. Une enquête récente montre en effet qu'une proportion significative de ces jeunes considère l'IA comme étant déjà consciente, soulevant des questions fondamentales sur notre rapport à ces outils.
- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code
L'IA de plus en plus « intelligente », la Gen Z de plus en plus convaincue
Le récent score de QI de 136 obtenu par le modèle o3 d'OpenAI, le plaçant au-dessus de 98% des humains, illustre ce bond spectaculaire. Il y a moins d'un an, les IA peinaient sur des tâches cognitives complexes. Cette amélioration fulgurante semble nourrir la conviction de 25% des jeunes interrogés que l'IA possède une forme de conscience, et 52% pensent qu'elle l'acquerra bientôt.
Cette perception se traduit par une tendance à l'anthropomorphisme : près de 70% des jeunes de la Gen Z disent « s'il vous plaît » et « merci » aux chatbots. L'usage dépasse le simple outil : aide à la communication professionnelle, rédaction d'e-mails, voire partage d'informations sensibles ou discussions de problèmes personnels pour une minorité significative. Près d'un jeune sur six l'a même utilisé comme substitut de thérapeute.
04 février 2025 à 14h11
Pour certains jeunes, l'IA semble offrir une forme de compagnie émotionnelle. Une étude de l'application Soul montre que près de 40% interagissent quotidiennement avec une IA pour ce motif, appréciant sa disponibilité et son absence de jugement. Plus de 70% se disent même prêts à être amis avec une IA.
Il est essentiel de rappeler que l'intelligence simulée n'équivaut pas à la conscience ou à l'émotion. Les IA actuelles ne ressentent rien ; elles excellent dans l'imitation et le traitement logique. Cette distinction est fondamentale, malgré la sophistication croissante des interactions.
Cette proximité soulève des questions : risque de dépendance excessive, d'isolement social paradoxal, ou de confiance mal placée (près de la moitié ferait plus confiance à l'IA qu'à leur manager). Trouver un équilibre entre l'utilisation de ces outils puissants et le maintien de liens humains authentiques est le défi majeur.
Source : Tech Radar
