L'intelligence artificielle s'est déjà bien imposée dans la vie des habitants de la planète, selon cette nouvelle enquête de Capgemini.
On savait déjà que l'IA était utilisée massivement dans de nombreux secteurs professionnels, comme celui des développeurs. Mais la technologie a semble-t-il passé un cap dans l'adoption, en s'imposant même dans le quotidien de monsieur et madame Tout-le-monde.
51 % des répondants ont déjà testé l'IA
ChatGPT, Bard, My AI… Autant de noms qui ont envahi l'actualité ces derniers mois. Depuis l'explosion du chatbot d'OpenAI, l'intelligence artificielle s'est imposée comme sûrement LE sujet de 2023. Cela se remarque particulièrement dans l'enquête que vient de mener Capgemini auprès d'un panel de 10 000 internautes résidant en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
Au sein de cette cohorte, ils sont 85 % à affirmer connaître l'existence des IA génératives, 73 % à leur faire confiance, et même 51 % à les avoir déjà utilisées. « Les consommateurs du monde entier sont remarquablement au courant de l'existence de l'IA générative et l'ont massivement adoptée, mais le fonctionnement de cette technologie et les risques associés sont encore très mal compris », commente le directeur des activités insights et data de Capgemini, Niraj Parihar.
De la confiance… trop de confiance même ?
En effet, l'IA a fait une telle percée dans l'opinion publique qu'une (trop) grande confiance s'est installée entre la technologie et ses utilisateurs. Ils sont ainsi 49 % à ne pas craindre les fausses informations de l'intelligence artificielle, alors que sa propension à halluciner a depuis longtemps été documentée.
« Pire », ils sont très nombreux à remettre à l'IA les clés de leur existence. 66 % des répondants demandent ainsi aux chatbots des conseils pour leur vie personnelle (un chiffre qui monte jusqu'à 70 % pour les baby-boomers). 67 % y recherchent des conseils et des diagnostics médicaux, et 53 % l'utilisent pour la gestion de leurs finances. De quoi se poser la question de l'hygiène numérique du citoyen moyen, même si les utilisateurs réguliers sont encore assez rares, seuls 8 % des personnes interrogées utilisant l'IA au quotidien.
Source : Les Échos