Le PDG d'Apple Tim Cook s'est publiquement positionné plusieurs fois en fervent défenseur de la vie privée et notamment dans le cadre d'une enquête sur le tueur ayant sévi à San Bernardino. Il refusait d'amoindrir la sécurité des iPhone pour arranger les agences de renseignement et soutenait que les conversations d'iMessage étaient totalement privées.
Mais Apple n'est pas au-dessus des lois et doit tout de même se conformer à celles en vigueur aux Etats-Unis. Ainsi selon un document émanant du département des lois de surveillance électronique de Floride certaines données sont conservées sur les serveurs d'Apple.
Plus précisément, lorsqu'un numéro de téléphone est saisi au sein de l'application iMessage, un ping est envoyé vers les serveurs d'Apple pour déterminer si ce dernier est rattaché à un terminal iOS ou s'il faut envoyer un SMS classique. Par le passé, le dispositif n'était d'ailleurs pas tout à fait fonctionnel et fut la source de nombreux casse-têtes...
Mais Apple recueille d'autres informations comme la date et l'heure de la saisie de ce numéro ainsi que l'adresse IP permettant de déterminer une position géographique approximative. Sur demande judiciaire, Apple peut être contraint de partager ces données.
Le magazine The Intercept, qui rapporte l'information, cite un porte-parole d'Apple soutenant tout de même que le contenu-même des messages est totalement chiffré lorsque ces derniers transitent via iMessages. En outre, ces logs étant strictement rattachés à la saisie du numéro, cela ne signifie pas pour autant qu'une conversation a bien eu lieu