Malgré une influence majeure notamment sur le marché des jeux PC, Valve n'est pas connue pour être des plus productives en la matière.
Erik Wolpaw, scénariste entre autres de l'excellente série de jeux Portal (et plus récemment co-auteur de Psychonauts 2 chez Double Fine) qui a longtemps côtoyé les coulisses de Black Mesa et Aperture Science, nous apporte quelques éléments de réponse en ce sens.
Les légendes mettent du temps à s'écrire
Si l'on peut retenir une chose de Valve, c'est qu'elle prend son temps dans tout ce qu'elle entreprend. Et aussi que pratiquement tout ce qu'elle touche se transforme en or brut. Elle s'est imposée comme une référence sur le marché des jeux PC avec Steam, mais aussi avec les franchises légendaires Half-Life, Portal, ou encore Counter-Strike, qui était à l'origine un mod de Half-Life, et Left 4 Dead.
L'entreprise a plus récemment défrayé la chronique avec son fameux Steam Deck qui a pour ainsi dire relancé la vapeur sur le marché des hybrides console portable/PC. Elle s'est également lancée dans la VR, avec le magistral Half-Life: Alyx et l'intéressant, mais très coûteux Valve Index.
Mais cela fait maintenant trois ans que Half-Life: Alyx a secoué le monde de la VR, et le dernier titre en date annoncé par Valve, Counter-Strike 2, attendu cet été, tient davantage de la mise à jour majeure de Global Offensive que d'un vrai jeu. Interviewé par Simon Parkin dans son dernier podcast, Erik Wolpaw, l'un des esprits brillants derrière les célèbres jeux de la société, a apporté quelques éclaircissements sur ce point.
Témoignage d'un employé d'Aperture Science
Celui-ci a en effet rejoint Valve en 2006 et a prêté sa plume à de nombreux chefs-d'œuvre issus des laboratoires de Black Mesa et d'Aperture Science. « Valve est une structure plate et ne compte finalement que peu d'employés, compte tenu de son influence », indique-t-il.
De ce fait, la société de Gabe Newell préfère se concentrer sur des projets rentables comme évidemment Steam, mais aussi Global Offensive (et bientôt Counter-Strike 2) ou DOTA 2. Erik Walpow ajoute d'ailleurs sur ce point : « Faire tourner la plateforme et ces jeux demande de la main-d'œuvre. Ce n'est pas tant les idées et les expériences (souvent ratées) qui manquent chez Valve, mais les ressources humaines. Il faut donc faire des choix en fonction du temps et des personnes disponibles. »
À maintes reprises interrogé quant à l'opportunité de travailler sur un pour l'instant chimérique Portal 3, l'homme avait déjà exprimé son souhait qu'un tel projet voie le jour. Malheureusement, comme pour un certain Half-Life 3, ce n'est visiblement pas près d'arriver chez Valve, et au point où on en est, il pourrait même simplement ne jamais arriver. Mais l'espoir fait vivre ?